Les travaux de la 5ème conférence internationale sur Al-Qods, organisée à l’initiative du Comité onusien pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien sous le thème “la question d’Al Qods après 50 ans d’occupation et 25 ans après les accords d’Oslo”, se sont ouverts, mardi à Rabat. La cérémonie d’ouverture de cet événement international, organisé pour la première fois au Maroc, a été marquée par un message royal dont la lecture a été donnée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.
Le rôle joué par le Maroc et le Sénégal dans la protection des droits du peuple palestinien a été mis en avant, mardi à Rabat, en marge de la 5e conférence internationale sur Al Qods. Tenant un point de presse en marge de cette conférence, le chef de la diplomatie marocaine, accompagné le représentant de l’État de Palestine à cette conférence ainsi que du Président du Comité onusien pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (CEIRPP), ont rappelé l’intérêt spécial que porte ces pays pour la cause palestinienne.
Une première à Rabat.
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Maroc, Nasser Bourita, a souligné que la tenue de cette conférence internationale sur Al Qods est une confirmation de la place et la crédibilité dont jouit le Royaume, sous la conduite de SM le Roi, président du Comité d’Al-Qods, ainsi que de l’intérêt spécial que le Souverain porte à la cause palestinienne.
Il s’agit aussi d’un autre événement, qui restera gravé dans la mémoire de la ville de Rabat, qui a connu deux événements saillants dans l’histoire de la question palestinienne, à savoir la création de l’OCI en 1969 suite à l’incendie d’Al Qsa en 1969, et la reconnaissance de l’Organisation de libération de la Palestine, comme le seul représentant légal du peuple palestinien lors du sommet arabe, tenu à Rabat en 1974.
S’exprimant lors d’un point de presse hier, le ministre a relevé qu’en abritant cette conférence, le Royaume poursuit la voie tracée par SM le Roi Mohammed VI, président du comité d’Al Qods, pour la mobilisation de la communauté internationale en vue de défendre les droits légitimes du peuple palestinien. Dans le même sens, le responsable marocain a ajouté que le Souverain a réaffirmé aujourd’hui cette voie en appelant les participants à cette conférence à « envisager la possibilité que des sessions de cette conférence internationale soient organisées dans des pays situés en dehors du monde arabo-islamique ».
Engagement sénégalais.
Le Président du Comité onusien pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (CEIRPP), le sénégalais Fodé Seck, a pris également part à cette 5e conférence internationale sur Al Qods. Intervenant lors d’un point de presse ne marge de cette conférence, le responsable a tenu à rappeler que Feu SM le Roi Hassan II avait pris l’initiative de convoquer au Maroc une conférence qui a abouti à la création de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), immédiatement après l’incendie criminel provoqué dans la mosquée d’Al Aqsa en 1969, étant donné “la menace que laissait planer cet acte criminel sur le monde entier”.
Seck a par ailleurs souligné que son pays, le Sénégal, a été parmi les premiers à avoir assisté à cette conférence et à avoir répondu à l’appel du Souverain, précisant ainsi que le CEIRPP a sollicité le Royaume pour abriter et accompagner cette conférence, initiée depuis cinq ans en coopération avec l’OCI. Il a également relevé que le Maroc et le Sénégal, deux pays amis et frères, qui s’occupent, à des niveaux différents, de la question palestinienne, réitèrent leur soutien à cette cause à travers la participation et l’organisation de cet événement.
Le président du CEIRPP a, dans ce sens, rappelé que le Sénégal a été le premier pays à avoir accordé à la Palestine occupée le statut d’ambassade à Dakar, faisant savoir que cet “acte souverain, diplomatique et politique” vise à manifester le soutien à l’État de Palestine.