Le sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO qui s’est tenu, hier dimanche à Abuja ,a confirmé la décision de l’organisation ouest-africaine qui impose la tenue des élections présidentielles et législatives ,pour un retour au pouvoir des civils ,le 27 février 2022.

Anticipant sur les décisions de la CEDEAO ,le chef de junte, ASSIMI Goita s’est engagé à présenter un chronogramme pour l’organisation des élections, avant le 31 janvier 2022.

Les chefs d’Etat réunis à Abuja n’ont pas tenu compte de cette « offre » et annoncent de nouvelles sanctions en janvier, si la junte ne montre pas par des actes ,qu’elle est en train de poser les jalons nécessaires, dans le but de permettre aux citoyens de se rendre aux urnes et d’élire des autorités civiles ,à même de gouverner le pays.

Un bras de fer est ainsi engagé ,même si la junte reconnaît sa position de faiblesse ,en acceptant d’ébaucher un chronogramme électoral.

Toutefois ,elle est quand même en train d ‘organiser des « concertations nationales », qui ne rassemblent qu’une infime minorité et n’a aucun objet.

C’est juste un subterfuge pour pouvoir proposer des dates éloignées qui seront rejetées par la CEDEAO.

Goita et ses suiveurs ont un seul objectif : rester encore au pouvoir et gagner du temps ,autant qu’il est possible de le faire.

Malheureusement pour eux, leur jeu malsain est découvert et ne pourra pas prospérer.

En ce qui concerne la Guinée, les sanctions sont maintenues et la nécessité d’élaborer un chronogramme pour la durée de la transition, rappelée.

 

La CEDEAO semble plus compréhensive vis à vis des putschistes guinéens, qui jusqu’ici, n’ont montré aucun signe qui trahirait une volonté de durer au pouvoir.

Une fois le Conseil national de la Transition mis sur pied, la CEDEAO va certainement être plus pressante envers Mamady Doumbouya et ses camarades.

Les chefs d’Etat ont aussi discuté de la pandémie de Covid et de ses conséquences désastreuses sur les économies africaines et de nombreux autres dossiers sur lesquels nous reviendrons.