L’occupation de territoires palestiniens est jugée illégale par Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie de l’UE.

Quelques jours seulement après que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo eut annoncé que son administration juge désormais la présence de colonies israéliennes en territoires palestiniens occupés « non contraire » au droit international, l’Union Européenne (UE) vient de contredire la position de son allié américain.

La Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a réitéré, mercredi, la position « inchangée » de l’UE concernant l’illégalité de la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

Dans une allocution devant les députés européens réunis en plénière à Strasbourg, Mme Mogherini a souligné que les colonies de peuplement israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont illégales au regard du droit international et constituent l’un des obstacles majeurs à la paix entre Israéliens et Palestiniens.

La politique de colonisation israélienne « compromet sérieusement la viabilité d’une solution à deux États », a ajouté la cheffe de la diplomatie de l’UE, estimant qu’il faut une « réelle volonté politique » pour apporter une solution négociée au conflit israélo-palestinien. « Il n’y aura pas de paix sans un engagement politique fort de toutes les parties », a-t-elle insisté, plaidant pour la reprise d’un processus constructif afin de résoudre ce conflit.

Mme Mogherini a, par ailleurs, réaffirmé que l’Union européenne reste toujours disposée à soutenir, à encourager et à accompagner tous les efforts visant à instaurer la paix au Moyen-Orient.

À rappeler que le chef de la diplomatie américaine avait affirmé le 18 novembre dernier qu’« après avoir examiné soigneusement tous les arguments de ce débat juridique, [nous concluons que] l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international ».

La politique américaine s’appuyait jusqu’ici, au moins théoriquement, sur un avis juridique du département d’État remontant à 1978, selon lequel « l’établissement de colonies de population dans ces territoires » n’était « pas conforme au droit international ». Mike Pompeo a donc décidé que cet avis était caduc.