Le Président Emmanuel Macron a tranché : « la ministre des Affaires étrangères du Rwanda a toutes les compétences et tous les titres pour exercer cette fonction(secrétaire général de l’OIF) ».
La messe est dite car l’autre poids lourd financier de l’OIF(organisation internationale de la francophonie) à savoir le Canada ne pourrait pas s’y opposer, la Secrétaire générale sortante, Mme Michaelle Jean est citoyenne canadienne. Elle avait remplacé le sénégalais Abdou Diouf.
Il faut dire qu’elle a beaucoup déçu par son management qui a été très décrié.
Elle n’a pas su imposer son style de management même si elle avait incarné de hautes fonctions symboliques dans son pays.
Elle sera donc la femme d’un seul mandat ; ce qui constitue un désaveu cinglant.
Macron apporte donc à la corbeille de son idylle avec Kagamé le poste prestigieux de patron de l’OIF.
Le Rwanda reviendrait ainsi, par la grande porte au sein de la famille francophone qu’il boudait. Son adhésion au Commonwealth était un camouflet pour l’OIF. Il y avait derrière tout cela les manœuvres de Kagamé l’anglophone qui a grandi en Ouganda et qui gardait une rancune tenace contre la France naguère alliée du pouvoir Hutu de Habyarimana.
Il faut croire que Macron et Kagamé ont choisi de tourner la page ; le chef de l’État français refusant d’être l’otage d’un passé qui, jusqu’ici ne passait pas.
Si Mme Louise Mushi-Kiwabo devient effectivement patronne de l’OIF, la page sera tournée et un nouveau chapitre commencera à être écrit dans l’histoire mouvementée des relations franco-rwandaise.
C’est le pari de Macron et de Kagamé. Il peut être tenu. Mais les obstacles sont nombreux.