Les États-Unis envisagent de réduire considérablement leur présence militaire en Afrique de l’Ouest.

L’Afrique de l’Ouest n’a jamais été autant exposé aux risques terroristes et la nouvelle position américaine risque de compliquer la situation davantage. Selon plusieurs sources médiatiques, l’Amérique envisage de retirer ses forces de la région. La France semble se préparer à la même décision notamment au niveau du Mali.

L’Amérique refait ses calcules

Le Pentagone envisage de réduire considérablement, voire de retirer les troupes américaines déployées en Afrique de l’Ouest dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes, croit savoir mardi le New York Times. Mark Esper évalue des propositions d’une réduction majeure -voire d’un retrait total- des forces américaines d’Afrique de l’Ouest comme première phase d’une réévaluation des déploiements mondiaux qui pourrait réorganiser des milliers de soldats dans le monde, rapporte le journal américain.

Les discussions sur un retrait à grande échelle de l’Afrique de l’Ouest comprennent l’abandon d’une base de drones de 110 millions de dollars récemment construite au Niger et la fin de l’aide aux forces françaises combattant des militants au Mali, au Niger et au Burkina Faso, toujours selon les informations livrées par le journal.

Les délibérations visant à réduire les missions engagées après les attentats du 11 septembre 2001 pour lutter contre des groupes terroristes, découlent d’un effort visant à recentrer les priorités du Pentagone sur la confrontation des grandes puissances comme la Russie et la Chine, explique la publication.

Avec une décision initiale sur l’Afrique prévue en janvier, ces plans risquent d’attirer les critiques des législateurs, des alliés et des responsables militaires, et pourraient éventuellement affecter la plupart des missions mondiales d’une manière ou d’une autre, relève le Times.

Environ 200.000 soldats américains sont actuellement stationnés à l’étranger, dont entre 6.000 et 7.000 en Afrique, au même niveau que lors de la prise de fonction par le président Trump qui a promis de mettre fin aux “guerres sans fin” menées par son pays, selon la même source.

Selon plusieurs sources, les États-Unis n’est pas la seule force occidentale à étudier la possibilité de se retirer de la région. Paris semble en phase de reconsidérer sa présence également. Derrière cette nouvelle position occidentale un coup de colère contre les pays de la région et notamment le Mali. Le pays qui fait face, depuis presque une décennie, à une vague de violence sans précédent liée à l’activité terroriste dans la région n’est pas à bout de ses souffrances.

En effet, malgré une main tendue de la société internationale depuis des années, les gouverneurs du Mali semble toujours au point de départ. Les avancées sont minimes voir invisibles au moment où certains dirigeants du pays s’enrichissent.