« J’estime que la forme et le ton qui ont été utilisés par le président Macron avant l’invitation, posent problème », a déclaré le président du Burkina, Rock Marc Christian Kaboré, commentant le sulfureux appel du président français Emmanuel Macron dont le président turc Recep Tayyip Erdogan avait aussi dénoncé l’amateurisme, il y a moins d’un mois de cela.
Pour le président burkinabé, « Macron aurait pu utiliser d’autres termes et un ton plus approprié pour inviter ses pairs du G-5 Sahel », d’autant que « Nous sommes tous d’accord sur le principe de nous rencontrer pour échanger sur la situation préoccupante qui sévit dans nos pays », estime-t-il.
Certaines sources proches de la présidence nigérienne indiquent également que le Président Mahammadou Issoufou s’est entretenu au téléphone avec le président Macron pour le dissuader de vouloir tenir le mini-sommet qui a suscité une polémique acerbe dans beaucoup de milieux africains.
Dans cette démarche Issoufou lui aurait signifié que « les douloureux événements d’Itanes étaient assez graves pour servir de prétexte à son report ». Le président Macron a fini par comprendre que son appel a été mal perçu en Afrique et qu’il serait plus indiqué d’y renoncer.
En effet, la France ne comprend toujours pas qu’elle n’a plus de colonies, mais des partenaires qu’il sied de traiter avec respect et égards.