Le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais.

Les relations entre le Maroc et l’Iran traversent, de nouveau, une zone de turbulences. Annonçant ce mardi la rupture de ses relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran, le Royaume du Maroc a dénoncé une ingérence dans ses affaires internes. Sa décision bénéficie du soutien de tous ses alliés arabes.  

Le Royaume du Maroc a décidé, hier, de rompre ses relations avec l’Iran à cause de la « connivence avérée » et du soutien militaire de son allié le mouvement Hezbollah au front Polisario, a annoncé, mardi, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Maroc, M. Nasser Bourita. La décision marocaine semble bénéficier d’un grand soutien des alliés du Maroc dans le Golfe, notamment l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. Cette fois, le Qatar s’y met également en apportant son soutien à la décision marocaine.

Soutien habituel de l’Arabie Saoudite et des Émirats.

L’Arabie Saoudite a condamné fermement, mardi, les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc. Dans une déclaration accordée l’agence saoudienne de presse, un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères a indiqué que « le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite condamne avec vigueur les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Maroc, à travers sa milice terroriste du Hezbollah qui entraine des éléments du pseudo (Polisario) afin de déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume du Maroc frère ».

Poursuivant son intervention le responsable a fait savoir que le Royaume d’Arabie Saoudite sera à côté du Royaume frère du Maroc pour tout ce qui menace sa stabilité, sa sécurité et son intégrité territoriale. Une position similaire à celle prise par l’État des Émirats arabes unis qui a réaffirmé, mardi, sa position aux côtés du Maroc contre les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Royaume. « Nous sommes aux côtés du Maroc dans la défense de ses causes nationales et contre toutes les ingérences iraniennes dans les affaires intérieures du Royaume », a souligné sur son compte Twitter le ministre d’État émirati pour les Affaires étrangères, Anouar Karkach.

Le Qatar et le Bahreïn s’y mettent également

L’Etat du Qatar a fait part, mardi soir, de sa profonde et totale solidarité avec le Royaume du Maroc dans « la préservation de la sécurité et l’intégrité de son territoire face à toute tentative de saper cette intégrité, ou de viser sa sécurité et celle de ses citoyens ». Dans un communiqué publié par l’agence de presse qatarie, le ministère des Affaires étrangères a souligné « l’importance du respect des principes régissant les relations entre les États, avec à leur tête le respect de la souveraineté », ainsi que « la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et la résolution des différends à travers le dialogue et les moyens pacifiques reconnus à l’échelle internationale ».

Même son de cloche depuis la capitale du Bahreïn, Manama. En effet, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Cheikh Khaled Bin Ahmed al-Khalifa, a annoncé, mardi soir, que son pays soutient la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran. « Nous soutenons le Maroc à chaque fois que les circonstances l’exigent comme il le fait constamment vis-à-vis de nous. Nous appuyons avec force sa décision pertinente de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, en raison de son soutien à ses ennemis et de sa collaboration avec le mouvement terroriste Hezbollah », a souligné le chef de la diplomatie bahreïnie sur son compte Tweeter.