La Cour de cassation française, la plus haute juridiction du pays, a rejeté le pourvoi de François Compaoré visant à empêcher son extradition chez lui, pour faire face aux accusations de meurtre du journaliste Norbert Zongo.
Ce crime crapuleux et d’une rare brutalité (l’homme avait été assassiné et brûlé dans son véhicule en 1998), avait suscité une indignation générale au Burkina et dans le monde entier.
François Compaoré, frère de Blaise Compaoré était désigné comme le commanditaire de cet acte barbare. À la chute de son frère, il a donc commis l’erreur de se réfugier en France où, finalement la justice s’est saisie de son cas.
Maintenant, sur le plan judiciaire, rien ne s’oppose plus à son extradition vers son pays. Toutefois, il reste une formalité, à savoir la signature d’un décret, par le gouvernement français pour permettre l’extradition. Un ultime recours peut être formulé contre ce décret.
François Compaoré qui sait ce qui l’attend au Burkina, va certainement s’accrocher à cette dernière bouée de sauvetage pour retarder le processus.
Blaise Compaoré qui avait été exfiltré par la France, dont il était un pion important en Afrique, va essayer de sortir son frère ce piège mortel. La question est de savoir si la France de Macron se sent liée par les accointances de certains de ses prédécesseurs.
Et, puis Macron pourrait-il se « mouiller » dans un tel cas, où il est question de crime crapuleux et de déni de justice ?