Les deux leaders américain et russe se retrouvent aujourd’hui à Helsinki en Finlande sur fond de désaccords. Pourtant, les deux hommes partagent la même vision du monde.
La pression est encore montée d’un cran vendredi dernier, avec l’inculpation aux États-Unis, par le procureur Robert Mueller, de douze officiers du renseignement militaire russe suspectés d’ingérence dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Un sujet sur lequel Trump a promis de questionner son homologue russe.
Ingérence russe
Entre les deux hommes, les sujets de friction ne manquaient déjà pas : du soutien de Moscou au régime syrien à l’annexion de la Crimée et l’insurrection pro-russe dans l’est de l’Ukraine en passant par l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, suivi d’une vague d’expulsions de diplomates.
Le sommet bilatéral le plus récent qui eut lieu, en juin dernier, avec Kim Jong-Un, le président nord-coréen, a eu des effets concrets avec l’arrêt des exercices américains en Corée du Sud. Donald Trump a, en outre, une très haute opinion de Vladimir Poutine, avec qui il partage la même vision du monde.
Même s’il est très difficile de prévoir ce qui peut ressortir de cette rencontre, le sommet d’Helsinki pourrait tout à fait déboucher sur des décisions importantes.
Mettre les alliés des États-Unis au pas
Ces derniers jours, Donald Trump n’a eu de cesse de réaffirmer son leadership, n’hésitant pas à croiser le fer avec ses propres partenaires. Le président américain a ainsi sauté du sommet de l’Otan à Bruxelles à une visite officielle à Londres.
« Il est sûr que le sommet avec Poutine va raviver les effets désastreux induits par le sommet de l’Otan et la visite à Londres sur les relations entre les États-Unis et ses alliés ou ceux qui croient l’être », souligne François Heisbourg, président de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres.