Les présidents des pays membres de la CEDEAO se retrouvent samedi dans la capitale togolaise pour trouver une solution à la crise endémique qui paralyse la Guinée-Bissau depuis des mois.
En effet, après la démission du premier ministre Embalo Cissoco, le président Vaz avait nommé Artur Da Silva à sa place. Mais depuis, ce dernier n’arrive pas à former un gouvernement ; ce qui paralyse le pays.
Face à cette situation de blocage politique, la CEDEAO va tenter de renouer le fil du dialogue entre les acteurs politiques.
La situation est kafkaïenne : le président membre du parti PAIGC ne s’entend pas avec ses camarades et refuse donc de nommer un premier ministre issu de ce parti qui est cependant majoritaire dans le pays.
Il fait alliance avec le PRS, parti arrivé en deuxième position lors des élections législatives pour former un gouvernement, renforcé par des dissidents du PAIGC. Ce choix politique est porteur de toutes les fragilités qui minent les différents attelages gouvernementaux qui se sont succédé et qui ont duré le temps d’une rose.
L’instabilité chronique du pays préoccupe tous les voisins et l’ensemble des Etats de la sous-région. Car la Guinée-Bissau reste le ventre mou d’une région menacée par les terroristes et les trafiquants en tous genres.
C’est la raison pour laquelle la CEDEAO lui dédie un sommet spécial, encore une fois.
Va-t-elle réussir à imposer la paix des braves aux acteurs politiques ?
Il est permis d’en douter, même si les sanctions qui ont ciblé certaines personnalités récemment ont fait mouche.