Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, et son homologue sénégalais Amadou Ba.

Le ministre français de l’économie et des finances français, Bruno Le Maire a mis à profit son séjour à Dakar pour défendre le franc CFA, une monnaie utilisée par 14 pays africains. Il s’est inscrit en faux par rapport à ceux qui critiquent ce « modèle » de développement. Il a affirmé qu’il était bon comme le démontrent les exemples du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.


En effet, ces deux pays affichent des taux de croissance économique record et se développent à une vitesse exceptionnelle. Leur monnaie, le franc CFA ne bloque, en rien, leurs performances économiques, ni sur le plan des réalisations infrastructurelles, ni sur celui des investissements nécessaires apportés par les bailleurs internationaux.

Ces derniers sont attirés par ces pays et font confiance aux chefs d’État qui les dirigent, avec rigueur et savoir-faire. C’est pour quoi, ils répondent à leurs demandes de financement.

Le Sénégal a obtenu à Paris récemment 14 milliards de dollars de financement pour la phase 2 du PSE. Il cherchait la moitié de la somme finalement octroyée, parce que la signature de son pays est respectée parce que crédible. Le débat sur le franc CFA est posé, de manière pernicieuse, à dessein, par des ennemis de la coopération franco-africaine.

Le CFA est une monnaie qui garantit la stabilité financière et économique des pays utilisateurs qui échappent à l’inflation mortifère qui étouffe de nombreux pays africains et autres. La réussite de la Côte d’Ivoire et du Sénégal est la preuve que ce modèle économique est viable et capable de faire décoller les économies des pays membres de la zone.

Il n’en reste pas moins qu’un modèle parfait n’existe pas et que des pays membres de la zone CFA, font face à des difficultés. Le Maire l’a reconnu et a précisé que des solutions sont apportées. Faut-il ajouter que la seule monnaie n’est pas le facteur à considérer pour apprécier le développement économique. Il y a le management de l’économie, la compétence des leaders, la rigueur de la gestion, la pertinence des choix d’investissement etc.

Le ministre français de l’économie et des finances a lancé, avec son homologue sénégalais, Amadou Ba, l’initiative : « CHOSE AFRICA » qui va durer 4 ans et aura une dotation de 16 milliards de FCFA. Elle vise à booster les partenariats public/privé, par le biais des PME et des start-up.

Les PME sont ciblées parce qu’elles représentent 60% des emplois en Afrique.
Avec l’argent public, Le Maire voudrait favoriser un effet de levier, avec le financement direct d’investissements.

Face à la presse, il a fait l’éloge du Sénégal « un pays-phare de l’Afrique innovante, le visage de l’Afrique qui réussit et de l’esprit d’entreprise qui donne des résultats stupéfiants ».