Le président américain pourrait retirer son pays de l’accord sur le nucléaire iranien signé par les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne avec l’Iran en 2015. Après de longues et très difficiles négociations.
Le 12 mai prochain Trump va annoncer sa décision et tout semble indiquer qu’il va désengager son pays, et en même temps rendre caduc l’accord.
On dirait qu’il y a des motifs cachés qui font agir Trump car aussi bien l’AIEA(agence internationale de l’énergie atomique) que tous les autres pays signataires, à l’exception des USA de Trump (Obama qui avait signé l’accord n’a pas constaté autre chose), reconnaissent que Téhéran remplit ses « engagements » et met en œuvre l’accord rigoureusement. Téhéran, Moscou, Londres, Berlin et Bruxelles (pour l’Union Européenne) considèrent que l’accord fonctionne normalement.
Aussi les autorités russe et iranienne précisent que « l’accord est sans alternative ». Pour le ministre des affaires étrangères iranien, « si Trump quitte, son pays va recommencer l’enrichissement de l’uranium, de manière soutenue ».
Le risque est que la Russie se mette à aider l’Iran dans ce sens, avec une forte tentation pour Israël de tout faire pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.
Netanyahu osera-t-il bombarder les sites iraniens comme ses prédécesseurs l’ont fait contre l’Irak de Saddam Hussein ?
Si les USA s’en vont, la zone, déjà en proie à de multiples conflits violents, va basculer dans une fragilité absolue grosse de tous les dangers. Les tensions entre l’Iran et nombre de ses voisins arabes vont s’exacerber et la menace nucléaire va déclencher une course à la prolifération nucléaire. C’est ce qui s’est passé entre l’Inde et le Pakistan qui ont maintenant, chacun des bombes atomiques.
Si l’accord est dénoncé par Washington, il deviendrait caduc de facto et Téhéran-qui l’a déjà dit- va accélérer son programme d’enrichissement d’uranium stoppé par l’accord.
Qui pourrait l’en empêcher sans déclarer une guerre régionale ?
Trump n’ignore pas tout cela. Depuis son avènement, il a signé, à plusieurs reprises, pour permettre que l’accord continue d’être appliqué. Le 12 mai, il aura encore l’occasion de trancher. S’il met ses menaces à exécution ; il va ouvrir en même temps la boite de Pandore.
Une alliance plus poussée entre Téhéran et Moscou est à envisager car le Kremlin semble très énervé par les agissements provocateurs de Trump. Une autre conséquence d’une éventuelle rebuffade de Trump : la coupe du monde football prévu en juin en Russie pourrait être impactée négativement par la montée des périls entre Israël et l’Iran.
Entre Téhéran et Riyad, la situation pourrait aussi dégénérer au point d’avoir des répercussions négatives sur le pèlerinage à la Mecque. On le voit, Trump peut susciter une réaction en chaîne nocive sur les plans diplomatique, politique et géopolitique.
Le président Macron a essayé de jouer aux apprenti-sorcier en parlant d’un « nouvel accord » après avoir affirmé publiquement qu’il n’y avait pas de plan B. Maintenant il dit qu’il croit que Trump va quitter l’accord. Ce qui signifie qu’il aurait échoué à le convaincre de rester.
Résultats des courses : Macron est désavoué par les responsables allemand, britannique, russe et iranien ainsi que Mme Mogherini de l’union européenne.
Comme quoi, il faut savoir, parfois, ne pas tenter le diable. Convaincre Trump semble avoir été une mission impossible que s’était assignée Macron tout seul. Il a, peut-être surestimé son pouvoir de charme.
Afin, attendons le 12 mai pour voir si Trump va franchir ou pas la ligne rouge.