Karim Wade sème la zizanie au sein du PDS en refusant le dialogue national.

C’est le fils de Abdoulaye Wade, Karim qui, depuis son exil doré de Doha, sème trouble et zizanie au PDS.


La volte-face, après l’engagement public du PDS de participer au « dialogue national » est la résultante d’une manipulation orchestrée par Karim Wade qui a convaincu son père de se rétracter.

En fait, c’est bien Wade père qui avait mandaté Omar Sarr pour annoncer la participation du PDS au dialogue. Ensuite, il a fait un rétropédalage qui a humilié Omar Sarr et les plénipotentiaires du parti qui se sont vus désavoués et mis à nu.

C’est ce qui explique l’« injoignabilité » soudaine de Sarr qui, ruisselant de honte, a préféré « faire le mort » et attirer le courroux de Gorgui. Depuis un bon moment, Karim Wade met la pression sur son père et lui « fait du chantage sentimental » pour obtenir de lui, tout ce qu’il souhaite, notamment pour orienter les choix du PDS.

C’est bien lui qui pose comme conditions de participation au dialogue « la libération de Khalifa Sall et le retour de Karim », tout en sachant très bien que ces questions relèvent de procédures spécifiques.

Pour Khalifa Sall, seule une grâce pourrait le faire sortir de prison et, il faudrait qu’il effectue, au moins un peu plus de la moitié de sa peine. Et qu’il en fasse la demande, comme, lui-même l’a fait. En ce qui concerne son retour dans le pays, la seule contrainte est la paiement de l’amende de 138 milliards de FCFA.

C’est dire qu’exiger de telles conditions pour participer à un dialogue, c’est, à la fois manquer de tact et de lucidité dans l’analyse politique. Le dialogue ouvre de nombreuses portes et pourrait susciter une dynamique positive. Nul n’a donc intérêt à en fermer les portes avant qu’elles ne soient ouvertes.

Karim Wade est impatient et démontre, une fois encore qu’il a beaucoup de faiblesses dans l’analyse des questions socio-politiques sénégalaises. C’est ce qui l’a perdu, avec, il est vrai l’aveuglement de son père qui ne lui refuse rien.

Omar Sarr est dans une situation inconfortable, comme naguère Madické Niang et beaucoup d’autres cadres du PDS qui ont fini par plier bagages. Que va-t-il faire ? Le dos rond comme Babacar Gaye qui a été relevé de ses fonctions de porte-parole ? Ou alors, prendre son courage, à deux mains et rendre le tablier ?

Le feuilleton commence.