Deux attaques ont eu lieu ce jeudi matin faisant des blessés parmi les policiers et les civils à Tunis. La première a eu lieu non loin de l’avenue Bourguiba, la principale artère de la capitale tunisienne où un kamikaze a visé un véhicule de police. Un second a ciblé la Garde nationale.
L’explosion a eu lieu rue Charles de Gaulle, non loin de la principale avenue de la capitale tunisienne. C’est un fourgon de police qui était visé. Le dernier bilan fait état d’un policier tué, plusieurs autres blessés. Un policier et trois civils ont été touchés.
Le deuxième attentat suicide a visé un complexe de la Garde nationale et est signalée en fin de matinée. « À 11 h, une personne s’est faite sauter devant la porte arrière » du complexe de Gorjani où sont regroupées la Garde nationale et la police judiciaire selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, cité par l’AFP. Le gouvernement tunisien donne un bilan de 4 blessés parmi les policiers.
La protection civile et la police ont rapidement déployé des renforts sur l’avenue Bourguiba, où se trouve le ministère de l’Intérieur. De nombreux commerces et administrations ont fermé après l’attentat et la police a bouclé le secteur appelant les passants à s’éloigner.
Ce double attentat intervient alors que la présidence annonce que Béji Caïd Essebsi a été hospitalisé ce jeudi à la suite d’un « grave malaise ». Le chef de l’État est âgé de 92 ans.
Les deux attentats n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat. Ils interviennent à la veille d’une saison touristique, qualifiées de prometteuse par des responsables tunisiens, et à l’approche d’élections présidentielle et législatives, prévues en octobre et novembre.
Après un soulèvement en 2011 ayant mené à la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance terroriste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et touristes étrangers.