Deux Casques bleus ont été tués et plusieurs autres blessés samedi lors de deux attaques dans le nord et le centre du Mali.

Suite à ces attaques, deux Casques bleus, de nationalité burkinabè, selon Ouagadougou, ont été tués et plusieurs autres blessés samedi. Les deux attaques ont eu lieu dans le nord et le centre du Mali, selon la mission de l’ONU dans le pays (Minusma).

Deux soldats burkinabè ont trouvé la mort dans une attaque qui s’est déroulée vers 05H30 à Ber et cinq ont été blessés, a indiqué l’état-major général des armées du Burkina Faso.

« Les Casques Bleus de la Minusma basés à Ber, dans la région de Tombouctou (nord), ont repoussé une attaque complexe lancée simultanément par plusieurs pick-up armés de lance-roquettes et de mitrailleuses et d’autres chargés d’explosifs et ont poursuivi les assaillants », a-t-on indiqué dans un communiqué la Minusma. Quelques heures plus tard, à Konna, dans la région de Mopti (centre), des Casques bleus ont également été l’objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé (IED).

Déployée en 2013, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 104 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde.

L’état d’urgence au Mali, en vigueur quasiment sans interruption depuis l’attentat jihadiste contre un grand hôtel de Bamako en novembre 2015, avait été à nouveau prorogé d’un an à compter du 31 octobre mercredi, deux mois après la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a fait de la “sécurisation” du Mali la priorité de son second mandat.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les terroristes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement. Cependant, les violences terroristes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.