Un malheur ne vient jamais seul : classé bon dernier à l’élection présidentielle du 24 février, avec seulement 1,48% des suffrages, Madicke Niang est ciblé par le FISC qui vient de faire bloquer tous ses comptes bancaires.
Avocat et homme d’affaires (Madicke Niang a de nombreux biens immobiliers), il doit plusieurs dizaines de millions de francs CFA d’impôts à l’État. Comme tous les contribuables, il est sommé de payer et c’est faute de ne pas s’être exécuté, qu’il se retrouve dans la situation inconfortable qui est la sienne.
Les dépenses de campagne électorale ont, sans doute, laissé des traces et la perte des trente millions de FCFA de caution (Madicke Niang a perdu sa caution, faute d’avoir obtenu 5% des voix, au moins) n’a rien arrangé.
L’homme avait surestimé ses forces, grisé par la récolte positive des parrainages.
Mais, c’est Abdoulaye Wade qui a douché ses espoirs d’un éventuel report des voix PDS, en l’attaquant durement, le qualifiant de « traître ».
Cette rupture brutale a mis k.o debout celui qui avait été l’homme lige de Wade.
Déstabilisé, il a mené une campagne insipide et s’est ridiculisé, partout dans le pays, en devenant un véritable saltimbanque.
Son score de 1,48% est une humiliation qu’il traine comme un boulet, en se réfugiant dans une fuite en avant d’« opposant radical » qui ne convainc personne.
Mais, il faut assumer, en payant ses impôts avant de se lancer dans des élucubrations nocives. Il ne s’agit plus de politique mais de citoyenneté et d’obligation vis à vis du FISC.
L’avocat Madicke Niang sait ce qu’il devait faire et il ne l’a, manifestement pas fait, à temps. Il va devoir mettre la main à la poche, non pas pour organiser des meetings et autres marches clairsemées. Mais pour payer ses impôts !