Le Premier ministre togolais Sélom Klassou a remis sa démission et celle de son gouvernement au président Faure Gnassingbé qui l’a acceptée. Ces démissions interviennent après les législatives remportées par le parti au pouvoir.
Le président a demandé à Sélom Klassou, en poste depuis juin 2015, et à son gouvernement de « continuer à assurer les affaires courantes », a précisé la radio nationale togolaise, citée par l’AFP.
Le scrutin du 20 décembre avait été boycotté par la principale coalition de l’opposition qui avait dénoncé des irrégularités dans sa préparation. L’Union pour la République (Unir), le parti du président Faure Gnassingbé, avait remporté 59 des 91 sièges de l’Assemblée nationale, selon les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle.
L’Union des Forces de Changement (UFC) de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio en avait gagné sept, des candidats indépendants remportant les autres sièges.
Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, certaines massives, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C-14) n’avaient pas présenté de candidats et n’auront plus aucune représentation au Parlement.
Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avaient salué la bonne tenue de ces législatives, tout comme les dirigeants ouest-africains qui ont jugé le 22 décembre à Abuja que ces élections « libres et transparentes » étaient conformes à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.