Jeudi 3 octobre 2019, Michaël Harpon informaticien, âgé de 45 ans et affecté au Service technique de la Direction de Renseignement à la Préfecture de police de Paris (DRPP) s’attaque brutalement à ses collègues, muni d’un couteau. Le bilan est dramatique : 5 morts dont l’agresseur lui-même. Harpon a été abattu par un policier. Le procureur national antiterroriste conclut que ” le modus operandi est de type jihadiste ” !
Le casting est déjà tout prêt : Harpon aurait adhéré à une vision radicale de l’islam ” et comme tous les musulmans sont des frères “, les barbus, ceux qui observent le ramadan, ceux qui ont une tâche noire au front sont désormais suspects et feront l’objet ” d’un signalement automatisé “, selon le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner.
Critiqué et harcelé à cause de ses atermoiements, Christophe Castaner opte pour ” une radicalisation non suspecte “. Traité d’incompétent par les uns, invité à démissionner par les autres, Christophe Castaner a laissé pousser sa barbiche pour faire peur et s’emploie à stigmatiser les citoyens musulmans français.
Ainsi, le port d’une barbe devient plus suspect que le port d’un kalachnikov, avoir une tâche au front est assimilable à un acte de terrorisme…Tout cela après avoir interdit le port du foulard islamique aux femmes musulmanes notamment dans les écoles et les bureaux.
Le délire paranoïaque de Christophe Castaner révèle un sentiment de haine et d’islamophobie, nourri par des gens intolérants dont leurs egos surdimensionnés, empêchent de voir plus loin que le bout de leurs nez.
Michaël Harpon est certes un musulman, mais il est aussi français, comme la plupart des auteurs d’actes de terrorisme en Europe. Si l’on se fie seulement à l’identité des auteurs, on pourrait indexer l’islam auquel, il pourrait se réclamer, mais également, la France dont il porte la nationalité. Pourquoi dès lors, ne retenir que les critères qui renvoient là l’islam et occulter les critères identitaires qui renvoient à son pays ?
La France, comme l’islam sont solidairement responsables des déviations et dysfonctionnements caractériels dont souffrent ces individus qui se réclament à l’un et l’autre. La méthode de lutte française contre le phénomène du terrorisme se fonde sur une approche d’exclusion et de diabolisation de l’islam et des musulmans, ce qui fausse évidemment, cet esprit de solidarité et de communion qui devrait prévaloir en matière de lutte contre le terrorisme.