L’ex-membre du Parti démocratique sénégalais (PDS), Madické Niang, dénonce une “crise des valeurs”.

Décidément Madické Niang est à la peine. Violemment trainé dans la boue par son ex-mentor, Abdoulaye Wade, il a quitté la présidence du groupe parlementaire : « Démocratie et Liberté » et a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2019.

Depuis lors, il a rendu visite à des chefs religieux et n’a pas osé assister à la séance d’ouverture de la nouvelle session parlementaire. L’homme est perdu et voit le sol se dérober à ses pieds.

Pour exister politiquement, il attaque le régime en place et l’accuse d’être « responsable de la crise des valeurs ». C’est tellement grossier qu’on devrait passer sous silence cette sortie lamentable qui en dit beaucoup sur Madické Niang.

La simple honnêteté aurait dû lui dicter de démissionner de son poste de député qu’il avait obtenu grâce au PDS. Mais non, il s’y agrippe et rase les murs.

Il parle de manipulation de la justice et oublie le bilan de Wade qui a emprisonné Idrissa Seck pendant 7 mois et beaucoup d’autres qui l’avaient servi avant de tomber en disgrâce.

Madicke est devenu subitement amnésique car il était ministre de la justice de Wade.
Il est donc très mal placé pour parlé de « manipulation de la justice ».

En ce qui concerne les racine de la crise des valeurs qui mine de nombreux segments de la société, les 12 années de Wade y sont pour beaucoup : 109 milliards de FCFA détournés avec le FESMAN, 1000 milliards de FCFA avec le Plan Takkal, l’avion au service de Karim Wade loué 7 milliards de FCFA, la statue de la Renaissance construite à travers un montage financier et foncier scandaleux, etc.

C’est Macky Sall, pour restaurer les valeurs républicaines qui a porté sur les fonts baptismaux l’OFNAC et remis en service la CREI pour juger les corrompus.

Madicke Niang a une peur bleue de Wade et fait tout pour éviter ses coups de flèches verbales. Pourtant s’il a quitté le PDS, il y a bien raisons objectives. Pourquoi ne les détaille-t-il pas ? La dévolution monarchique est-elle une valeur positive ? Et la disparition des fonds du FESMAN dont le fameux milliard donné par Ali Bongo ?

Les valeurs positives ne sont pas à géométrie variable. On ne peut pas avoir servi un régime aussi corrompu que celui de Wade jusqu’au bout et se permettre de parler avec nonchalance de la « crise des valeurs ».

Madicke Niang doit balayer devant sa propre porte et essayer de trouver un autre thème de campagne électorale. Il est manifestement en difficulté et devrait commencer par rendre le poste de député du PDS. S’il veut parler de valeur de manière crédible.