Condamné à 5 ans de prison ferme en appel, l’ex-maire de Dakar (il a été destitué et remplacé par Mme Soham Wardini) qui s’est pourvu en cassation, sera jugé le 20 décembre 2018 par la chambre criminelle de la Cour suprême du Sénégal.
Il sera jugé avec nombre de ses complices dont Yaya Bodian. Ce sera l’acte final d’un long feuilleton judiciaire qui a acté la chute politique de Khalifa Sall. Ce dernier ne doit s’en prendre qu’à lui-même pour avoir abusé de son autorité pour détourner des deniers publics.
D’ailleurs, confronté à ses complices et à ses propres actes, Khalifa Sall n’a jamais nié les faits qui lui sont reprochés : l’encaissement personnel de 1 milliard 800 millions de FCFA, en raison de 1 million de FCFA par jour.
Il a reconnu avoir signé les fausses factures et s’est « justifié » en affirmant que c’était un moyen de pouvoir utiliser l’argent de la caisse d’avance de la mairie de Dakar qui serait des « fonds politiques ».
Cette argumentation sans consistance a été rejetée par la justice qui a condamné Khalifa Sall en première instance et en appel à 5 ans de prison ferme et la confiscation d’un cinquième de ses biens, en sus du remboursement des sommes détournées.
La condamnation de l’ex-maire de Dakar est parfaitement justifiée car le détournement de deniers publics est largement prouvé : c’est bien lui qui a pris l’argent après avoir signé les fausses factures et les tonnes de riz et de mil déclarés n’ont jamais été apportés dans les structures de dépôt de la mairie.
Les gardiens et personnels travaillant dans ces structures ont, tous, affirmé n’avoir vu aucun sac de riz ou de mil.