La procureur de la CPI (cour pénale internationale), Fatou Bensouda a interjeté appel contre l’acquittement de l’ex-président Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé.
Ainsi ces derniers vont devoir rester en Europe, à Bruxelles pour Gbagbo et à la Haye pour Blé Goudé, en attendant, au moins une audience de la cour qui permettra au parquet et aux juges de s’expliquer.
Ce rendez-vous judiciaire aura lieu, au plus tôt, dans un mois, et tout laisse croire que la « conclusion » du procès n’est pas envisageable, dans un délai à court terme.
Mme Bensouda attaque le jugement prononcé par les juges qui ont choisi d’« acquitter Gbagbo et Blé Goudé », plutôt que de « prononcer un non-lieu ». Elle aurait accepté la deuxième « qualification » qui laisserait la porte ouverte à d’éventuelles poursuites sur les accusations de « crimes contre l’humanité ».
On le voit, il s’agit d’un débat entre techniciens du Droit qui devrait durer, encore, un bon bout de temps. Mais, après 7 ans derrière les barreaux, les deux accusés peuvent attendre, et prendre leur mal en patience.
Pour leur éventuelle implication directe et physique, dans les prochaines joutes électorales ivoiriennes, il est hasardeux de l’envisager. Il n’en reste pas moins que, même empêchés, ils peuvent être en contact avec leurs militants, rencontrer des interlocuteurs, y compris des journalistes, et, donc communiquer.
L’impact, cependant n’aura pas la même intensité et le même retentissement que s’ils étaient présents dans l’arène, en Côte d’Ivoire. Le retour médiatisé, tant attendu par les partisans de la nouvelle coalition « contre-nature » n’est pas à l’ordre du jour. Pour le moment !
Fatou Bensouda qui devra quitter son poste -fin de mandat oblige- n’a pas encore dit son dernier mot.