Le Conseil de sécurité vient de prolonger, d’une année, le régime des sanctions visant le Mali. Cette prorogation a été votée à l’unanimité des 15 membres. Nombre d’observateurs attendaient cette décision après la publication d’un rapport d’experts qui cible plusieurs signataires de l’accord d’Alger, qui se livreraient à des activités terroristes, ou à du trafic de migrants et de drogue.
Pour rappel, le régime de sanctions visant le Mali a été adopté il y a une année. Mais depuis, aucune personnalité impliqué dans le processus politique malien n’a encore eu à subir les sanctions du Conseil de sécurité. Mais un rapport d’experts rendu public la semaine dernière pourrait changer la donne.
Des sanctions pourraient ainsi être prochainement prises contre certains individus accusés nommément dans le document. Un groupe d’experts indépendants de l’ONU avait réalisé un rapport accablant sur la situation sécuritaire au Mali. Noms à l’appui, le rapport a affirmé la semaine dernière que des membres de groupes armés, partie prenante dans l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015, seraient impliqués dans des attaques terroristes, notamment dirigées contre les forces de sécurité malienne.
L’accord de paix d’Alger avait été signé en 2015 par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la Plateforme (groupes armés progouvernementaux) et l’État malien dans le but de mettre fin au conflit dans le nord du Mali.
Selon le quotidien français Le Monde, le document révèle la participation d’Alkassoum Ag Abdoulaye, le chef d’état-major de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), dans la double attaque terroriste qui a visé le camp militaire de Soumpi, dans la région de Tombouctou, les 24 octobre 2017 et 27 janvier 2018.