Les combats entre milices rivales ont repris mardi à Tripoli, malgré un accord de cessez-le-feu signé le 4 septembre 2018, sous l’égide des Nations-Unies. Ces affrontements survenus au sud de la capitale libyenne ont provoqué une coupure générale d’électricité sur l’ouest et le sud du pays.
La Libye fait déjà face à une pénurie d’électricité et la population souffre d’un rationnement de l’approvisionnement électrique.
S’agissant des récents combats enregistrés près de la capitale, l’émissaire de l’ONU en Libye Ghassan Salamé avait fait état la semaine dernière de 14 violations de la trêve observée par son organisation. Il avait toutefois souligné que le cessez-le-feu était “globalement respecté”, après les affrontements ayant coûté la vie à au moins 63 personnes fin août-début septembre.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est sous la coupe de milices en quête d’argent et de pouvoir. Elles se livrent à une lutte acharnée pour la domination de la capitale.
Le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a récemment annoncé une série de mesures en vue de sécuriser Tripoli et déloger les milices des institutions de l’État et des banques.
Lundi, le ministre de l’Intérieur du GNA, Abdessalam Achour, a annoncé qu’une « force régulière » allait être chargée de sécuriser le seul aéroport encore opérationnel dans la capitale libyenne, fermé depuis plusieurs jours en raison de violences.