C’est une première depuis plus de deux ans d’absence. Le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar est arrivé mercredi matin à Juba, pour participer à une cérémonie célébrant la signature d’un nouvel accord de paix au Soudan du Sud.
Riek Machar n’a plus remis les pieds à Juba depuis qu’il a dû fuir précipitamment la capitale en juillet 2016. Et ce, après des combats meurtriers entre ses hommes et les forces gouvernementales.
Le chef du Mouvement populaire de libération du Soudan – en opposition (SPLM-IO) est arrivé vers 09H30 locales (06H30 GMT) en provenance de Khartoum à l’aéroport de Juba, où l’attendait le président Salva Kiir.
Les deux rivaux avaient signé, sous pression internationale, un accord de paix le 12 septembre à Addis-Abeba, censé mettre fin à presque cinq années d’une guerre civile dévastatrice pour le plus jeune pays du monde. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à fuir leur foyer.
À la faveur de la signature de l’accord de paix, il avait été convenu d’organiser à Juba une cérémonie pour la paix, en présence des chefs d’État de la région. Riek Machar doit retrouver, aux termes de cet accord, son ancien poste de vice-président.
Ainsi, le chef de l’État soudanais Omar El-Béchir, la présidente éthiopienne nouvellement nommée Sahle-Work Zewde et son homologue somalien Mohamed Abdullahi Mohamed ont gagné Juba mercredi matin. Le président ougandais Yoweri Museveni y était également attendu.
La cérémonie doit se dérouler au Mausolée John Garang, héros de la guerre d’indépendance contre le Soudan. Plusieurs milliers de personnes y étaient rassemblées mercredi matin en attendant qu’elle commence.