Le président du parti historique de l’opposition congolaise UDPS, Félix Tshisekedi.

C’était sans doute trop beau pour être vrai ! La candidature unique de l’opposition vient d’enregistrer sa première défection, celle de Félix Tshisekedi de l’union pour la démocratie et le progrès social (UPDS) qui a été obligé de retirer sa signature de l’ « accord de Genève » suite au refus de sa base de l’entériner.

Désormais l’UPDS devrait faire bande à part et, par là même va réduire les chances de l’opposition de battre le régime Kabila. En vérité des considérations ethniques ont dynamité la coalition malgré le réalisme des leaders.

En effet aucun reproche politique sérieux ne peut être fait à Martin Fayulu, un opposant rigoureux qui a toujours fait face à Kabila. Il n’a jamais transigé et pouvait donc apparaître comme un « dénominateur commun » dans le contexte actuel pour mener l’opposition à la victoire.

La désunion de l’opposition est pain béni pour le régime qui peut toujours jouer la fraude dans un pays tellement vaste et où de nombreuses localités sont dans l’insécurité.

Unie, l’opposition avait des chances sérieuses mais avec le choix de l’UPDS de rejeter Martin Fayulu comme candidat unique, l’espoir d’une alternance s’envole. Ce serait un miracle s’il n’en était pas ainsi.

Les opposants et Tshisekedi, en particulier, ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes. Manifestement il est bien difficile de réveiller tout le monde d’un sommeil dogmatique profond et malfaisant.