À l’évidence, Macky Sall ne boxe pas dans la même catégorie que ses quatre rivaux. Sa campagne électorale prend les allures d’une tournée triomphale.
Dans les différentes parties du pays qu’il vient de parcourir à savoir Mbacké, Touba, Tivaouane, Saint-Louis, le Fouta, Louga, Kebemer, etc…il a été accueilli par des foules en liesse, une marée humaine conquise par ses réalisations sur le terrain et sa politique sociale.
Il s’est adressé aux populations, de manière directe, en indiquant les projets qu’il envisage de réaliser dans les différentes localités. Et, à chaque fois, il a été très précis et convaincant. Parce que son bilan est un gage, pour ainsi dire, que tout un chacun peut apprécier.
Sur le plan social, les bourses de solidarité familiale sont un succès, tout comme la CMU, la gratuité des soins de santé comme les dialyses, les césariennes, l’augmentation des pensions de retraite et des salaires, la baisse des loyers, l’aide financière aux éleveurs, aux pêcheurs et aux paysans, le blocage des prix des denrées de première nécessité depuis 7 ans etc.
Il y a aussi les infrastructures qui désenclavent les zones rurales comme le pont de la Sénégambie, Ila Touba, les autoroutes Dakar/Thies et Dakar/Mbour, le train express régional etc…
C’est donc ce discours de vérité que corrobore la réalité des faits qui explique l’élan populaire que suscite le candidat Macky Sall partout à travers le pays. Cette première semaine de campagne est édifiante car la bulle Ousmane Sonko a éclaté.
Il vient de suspendre sa campagne pour…aller rencontrer Wade à Dakar. En quoi une telle rencontre est-elle urgente et capitale pour nécessiter une suspension de campagne ? Rien, car Wade a déjà affirmé qu’il ne soutenait personne, pire, il préconise la destruction « par le feu des cartes d’électeurs et des listes électorales ».
Sonko va donc le rencontrer pour gagner du temps et du…carburant car le candidat est déjà à bout de souffle. Atépa lui a fait faux bond pour ses moyens de déplacement et c’est pour quoi il s’est abonné aux meetings nocturnes pour cacher le manque de foule. La pénombre peut aider à faire illusion sur le nombre de partisans ou simplement de badauds.
La visite à Wade peut donc faire gagner un week-end de dépenses. Sonko est en perdition, tout comme Madické Niang qui devient la risée de la campagne. Plus personne ne veut le rencontrer ou même découvrir l’homme par curiosité.
À Matam, il a réussi l’exploit de faire une caravane sans attirer les badauds, pas même les enfants qu’attirent souvent les décibels crachés par les sonos surpuissantes. Depuis, Madické affiche sa mine patibulaire et continue sa route dans une traversée singulière marquée par le désert de la participation populaire et les propos hors sol du candidat déstabilisé.
Issa Sall, lui, ne fait pas recette non plus, loin de ses dahiras de la banlieue dakaroise.
Il fait une campagne à minima dans le reste du pays, en multipliant les visites de notabilités, là où on veut bien le recevoir. Il a longtemps espéré le soutien de Khalifa Sall qui a finalement choisi Idrissa Seck.
Ce dernier essaie de surfer sur l’illusion des ralliements de recalés des parrainages. Il feint d’oublier que c’est la coalition « Taxawu Dakar » qui se reconstitue. Il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil sénégalais. Cette coalition avait défié BBY le 30 juillet 2017, lors des élections législatives et avait subi une cuisante défaite.
Elle n’avait obtenu que 7 députés sur la liste nationale et avait été battue dans tous les départements y compris donc Dakar et Thiès. Idrissa Seck avait mordu la poussière dans son supposé fief. C’est dire que ces ralliements ne changent pas la donne. Celui de Khalifa Sall, démontrant, encore une fois, son manque de perspicacité politique qui lui vaut d’ailleurs tous ses déboires.
Cela se comprend car l’homme n’a pas le niveau intellectuel qu’il faut et pas les diplômes qui vont avec. Pareil pour Seck qui a été démasqué et qui n’a aucun diplôme universitaire, si on exclut le BAC.
Voilà donc la coalition de Idrissa Seck, cohorte des haineux doublée d’une armée mexicaine avec des faux généraux comme Cheikh Bamba Dièye, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Haguibou Soumaré, tous recalés du parrainage et/ou candidats non partants. Une addition de zéros n’a jamais fait une somme autre que nulle.
Cette première semaine de campagne s’achève sur le rétropédalage de Wade qui, à sa sortie d’audience avec le khalife général des Mourides, a mis de l’eau dans son…bissap en affirmant qu’il n’appelait pas à la violence. Qu’il nous dise alors comment brûler les listes électorales sans défier les forces de l’ordre qui sécurisent les lieux de vote ?
Wade est pathétique et ceux qui font du dilatoire pour ne pas le condamner de manière claire et nette doivent être dénoncés. Il n’y a aucune circonstance atténuante à accorder à Wade qui a pour objectif de « brûler le pays » avec les enfants des autres. Les siens : Karim et Sindiély sont bien au chaud à l’étranger.
L’ex-président est un homme du passé dont le passif pèse encore sur la situation financière du Sénégal. Par exemple, il a fallu payer 75 milliards à Mittal, par la seule faute de Wade. Son populisme a des effets nocifs qui gangrènent encore la société sénégalaise.
Cette élection présidentielle va, enfin, sonner le glas d’un wadisme répudié par presque tous les ex-lieutenants du gourou qui, réveillés de leur sommeil dogmatique, ont compris que seul Karim Wade intéresse Abdoulaye Wade. Rien, ni personne d’autre !