19 terroristes ont été tués par la police, après l’attentat anti-coptes à Minya.

Dix-neuf terroristes présumés liés à l’attentat anti-coptes ont été tués lors d’un « échange de tirs » avec la police, selon les autorités égyptiennes. L’attentat contre un bus à Minya a fait sept morts vendredi, dans le centre de l’Égypte.

L’annonce du ministère égyptien de l’Intérieur a été reprise par les médias locaux. Elle intervient moins de 48 heures après l’attaque. Plusieurs télévisions égyptiennes ont diffusé en boucle les images fournies par les autorités montrant des cadavres d’hommes armés jonchant le sable du désert. Les images ont également montré la tente qui abritait la cellule terroriste présumée, contenant notamment un petit drapeau noir de l’EI.

Des raids ont été menés dans les zones montagneuses du désert occidental de la province de Minya pour retrouver ces « éléments terroristes en fuite », a précisé le communiqué du ministère de l’Intérieur, relayé par l’AFP. « Les éléments terroristes ont ouvert le feu sur les forces (de sécurité), qui ont répliqué », a expliqué le ministère.

Attentat meurtrier

Au moins sept personnes ont été tuées et sept blessées vendredi dans un attentat revendiqué par le groupe État islamique (EI) contre un bus transportant des fidèles chrétiens coptes près du monastère de Saint-Samuel en plein désert, dans la province de Minya. Parmi les victimes figuraient six coptes et un chrétien évangéliste.

Selon les observateurs, les terroristes de l’EI s’en prennent régulièrement aux coptes, qui représentent environ 10% de la population de près de 100 millions d’habitants. Plus d’une centaine de personnes sont mortes dans une série d’attaques anti-coptes depuis fin 2016.

« Lorsqu’un Egyptien, quelle que soit sa religion, tombe dans une attaque terroriste, nous souffrons et tout le peuple égyptien souffre », a déclaré le président Abdel Fattah al-Sissi lors d’un forum sur la jeunesse à Charm el-Cheikh (est). Le chef de l’État a appelé à lutter « en pratique contre les discriminations religieuses ».

Des analystes et défenseurs des droits de l’Homme reprochent régulièrement au pouvoir de Sissi de répondre au terrorisme par une répression sécuritaire tous azimuts. Le pape François a réagi dimanche, exprimant sa « douleur après l’attentat terroriste qui a frappé voici deux jours l’Église copte-orthodoxe en Égypte ».

La dernière attaque meurtrière contre des fidèles coptes en Égypte remontait à décembre 2017, lorsqu’un terroriste de l’EI a tué neuf personnes dans une église au sud du Caire. En mai 2017, dans le même secteur que l’attaque de vendredi, 28 pèlerins coptes, dont de nombreux enfants, ont été tués par des hommes armés.