17 morts lors d’un samedi meurtrier dans le nord du Burkina Faso.

Dix-sept personnes, dont un militaire, ont été tuées lors d’un samedi meurtrier dans le nord du Burkina Faso. Le pays, notamment la région du Nord, est en proie à des attaques terroristes récurrentes.

L’attaque a été perpétrée, samedi matin, par une vingtaine d’hommes venus à bord de motos qui ont ciblé le village de Komsilga, dans la commune de Zimtanga (province du Bam). Ils ont tué neuf personnes parmi les habitants.

Puis, « dans la soirée, aux environs de 18h00, des individus armés ont attaqué le village de Déneon, dans la (même) commune de Zimtanga. Sept personnes ont été tuées », selon une source sécuritaire cité par l’AFP. Samedi également, un groupe de militaires a subi une attaque à Déou (province du Soum). Un militaire a été tué au cours des échanges de tirs.

Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés terroristes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique. Lundi 23 septembre, neuf civils avaient été tués dans deux attaques à Pisselé et Boulkiba, deux localités située de la province du Bam.

Depuis début 2015, les attaques terroristes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait plus de 585 morts, selon un comptage de l’AFP. Ouagadougou, la capitale, a été touchée à trois reprises par des attentats.

Ces attaques ont aussi créé une crise humanitaire avec près de 300.000 déplacés qui ont fui le Nord et l’Est pour se réfugier plus au sud à où la pression terroriste est moins forte. Ces attaques ont aussi attisé les violences intercommunautaires. Environ 2.000 écoles sont fermées.

L’armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes, semble incapable d’enrayer les attaques. La menace, d’abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l’Est et de l’Ouest.

Mi-septembre, les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui s’étaient réunis à Ouagadougou lors d’un sommet extraordinaire sur le sujet, avaient décidé d’un plan d’un milliard de dollars sur quatre ans pour éviter notamment que les terroristes étendent leurs attaques aux pays situées plus au sud.