La situation au moyen-orient est de plus en plus inquiétante. Les attaques contre les infrastructures pétrolières de l’Arabie Saoudite risquent de pousser la région vers l’escalade. Les enquêteurs saoudiens ont déjà désigné l’Iran comme initiateur de ces attaques. Les États-Unis, quant à eux, se disent prêts à riposter.
La piste iranienne confirmée par l’Arabie Saoudite
Les armes utilisées dans l’attaque en Arabie Saoudite, qui a réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir et réveillé la crainte d’une escalade militaire dans le moyen-orient ont été fabriquées en Iran, a affirmé lundi la coalition dirigée par Riyad au Yémen. « L’enquête se poursuit et toutes les indications montrent que les armes utilisées sont iraniennes », a déclaré à la presse à Riyad le porte-parole de la coalition, le colonel saoudien Turki al-Maliki.
Le responsable a ajouté que l’enquête portait également sur l’origine de ces tirs ayant visé samedi des installations pétrolières du premier exportateur de brut dans le monde. Revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen, l’attaque a entraîné la réduction de moitié de la production de pétrole de l’Arabie saoudite, où les autorités étudient désormais la possibilité de reporter l’entrée en Bourse très attendue du géant pétrolier Aramco selon des sources proches du dossier.
Une frappe américaine est-elle proche ?
En juin dernier, le président américain Donald Trump avait déclaré avoir renoncé 10 minutes avant une frappe militaire contre l’Iran. Une frappe qui devait intervenir en riposte à des attaques de drones visant l’Arabie saoudite. Le locataire de la Maison Blanche est de nouveau confronté au même dilemme.
Ce week-end, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a ouvertement accusé l’Iran d’être derrière les frappes contre Aramco et M. Trump a assuré que les États-Unis étaient « prêts à riposter », reprenant la même expression utilisée en juin.
Plus prudent que le chef de la diplomatie, le président américain a cependant semblé vouloir gagner du temps en disant attendre des « vérifications » et s’en remettant au jugement de Riyad. Le locataire de la Maison Blanche souffle le chaud et le froid sur le dossier iranien, suscitant des interrogations sur sa stratégie sur ce dossier sensible.
« Je peux vous dire que c’était une très grosse attaque et notre pays pourrait très facilement y répondre par une attaque beaucoup plus grosse », a prévenu le président américain lundi devant la presse. Son ministre de la Défense Mark Esper a assuré que le Pentagone travaillait avec les “partenaires” des États-Unis « pour répondre à cette attaque sans précédent et défendre l’ordre international sapé par l’Iran ».
Un soutien inconditionnel de la société internationale
Maroc, Qatar, Mauritanie…Les messages de solidarité des pays musulmans envers l’Arabie saoudite se succèdent depuis samedi. Le Roi Mohammed VI du Maroc a exprimé lundi « Sa ferme condamnation de l’attaque terroriste ignoble contre des installations pétrolières dans le gouvernorat d’Abqaiq, en Arabie Saoudite, à l’aide de drones, une agression qui constitue une menace à la sécurité et à la paix dans le monde ».
Dans un message adressé au Serviteur des Lieux Saints de l’Islam, le Roi Salmane Ibn Abdelaziz Al Saoud, le Souverain a fait part de la solidarité totale et du soutien constant du Royaume du Maroc à l’Arabie Saoudite contre toutes les menaces visant sa quiétude et son intégrité territoriale et contre toute tentative visant à porter atteinte à la stabilité de ce pays frère.