Le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, M. Moustapha Niasse.

La chaude journée du jeudi 19 aura été, encore une fois, un grand moment qui a mis en exergue la sagesse politique du président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse.

L’homme qui capitalise sur un demi siècle d’expérience de gestion des affaires de l’État et des hommes a fait preuve, à la fois, de souplesse et de fermeté. Pour, après plus de 8 heures de discussions, faire aboutir le débat parlementaire avec le vote du projet de loi sur les parrainages.

Par deux fois, il a suspendu la séance et organisé une rencontre, à huis-clos, entre les différents protagonistes à savoir la majorité, l’opposition et les non-inscrits représentés par les présidents de groupes parlementaires et le président du groupe des non-inscrits.

À chaque fois il a réussi à ramener calme et sérénité dans une salle surchauffée auparavant où des députés ont failli en venir aux mains. C’est un exploit qui mérite d’être magnifié.

Mais face à la détermination des opposants de tout bloquer et de jouer ainsi la montre pour « faire ajourner le vote » ; il a pris ses responsabilités et fait voter les députés.
Un grand moment de tension fut l’intervention du député de l’opposition Toussaint Manga qui a voulu dépasser les 3min qui lui étaient impartis (à la suite d’un accord consensuel de l’ensemble des groupes parlementaires).

Le président Moustapha Niasse l’a mis en demeure de respecter scrupuleusement son temps de parole, faute de quoi, il serait exclu de la salle par un officier de gendarmerie assermenté (et ayant l’autorité judiciaire requise) toujours présent avec l’équipe qui assure la sécurité des lieux.

Le député Toussaint Manga, après moult gesticulations, a parlé et respecté son temps de parole. Comme quoi souplesse et fermeté vont ensemble pour que, toujours force reste à la loi. Il fallait beaucoup d’autorité à la fois morale et politique pour « tenir une salle » qui a failli basculer dans l’anarchie. Il fallait aussi de la patience et de l’endurance.

Moustapha Niasse y a ajouté un calme olympien. Il a été une « force tranquille », comme naguère le président François Mitterrand, pour gérer les déferlements verbaux des uns et des autres et garder le cap vers le l’essentiel : le respect de la démocratie sénégalaise.
Des commentateurs sans formation et sans rigueur morale lui adressent des critiques injustifiées.

La XIIIème législature, caractérisée par une majorité qualifiée, écrasante de BBY, est sortie des urnes, le 30 juillet 2017, de la volonté du peuple sénégalais. Cette majorité exerce pleinement ses prérogatives en synergie avec le pouvoir exécutif. Comme cela se fait dans tous les pays démocratiques du monde entier.

C’est dire que les gesticulations des opposants sont vaines. Leurs incantations aussi.
Les opposants font des déclarations intempestives mais savent très bien, qu’ils n’ont aucun moyen de les traduire en actes.

Comme le dit bien un humoriste :« BBY ne va pas leur prêter sa majorité ». Heureusement que le ridicule ne tue pas et qu’il existe une presse tellement complaisante qu’elle est caricaturale.

Le président Moustapha Niasse lui, reste sur les hauteurs et sur son perchoir, en sage imperturbable. Il vient de le démontrer, encore une fois, avec panache.