L’héritier de la couronne saoudienne a accordé une interview à la chaine de télévision américaine CBS dans la laquelle il se montre à la hauteur de ses responsabilités.
C’est ainsi qu’il a affirmé que le meurtre de Jamal Khashoggi est un crime haineux perpétré par des hommes qui travaillaient pour le gouvernement saoudien. Il a aussi affirmé, avec force, qu’il n’avait pas ordonné cet assassinat qu’il condamne, tout en assumant la responsabilité, en tant que leader, étant donné qu’il a été commis par des personnes travaillant pour le gouvernement de son pays.
Voilà une déclaration digne d’un homme d’État qui reconnaît sa responsabilité morale et même civile dans une affaire de crime odieux qui a défrayé la chronique. La sortie de MBS le grandit et démontre, au monde entier, qu’il sait faire face et a le courage d’assumer toutes les conséquences des actes des agents de l’État en tant que leader politique.
Nombre de ceux qui cherchaient à le diaboliser vont revoir leur copie car MBS bat en brèche les idées « infantilisantes » sorties de leur imagination névrotique et raciste.
Réformateur et homme de conviction, il n’a pas encore dévié de sa route pour promouvoir l’ouverture, dans le respect de la spécificité du royaume saoudien.
Dans cette interview qui fera date, il interpelle la communauté internationale sur les actes belliqueux de l’Iran qui pourraient créer une hausse des prix du pétrole à un niveau inimaginable, et qui plomberait l’économie mondiale. MBS devient ainsi un lanceur d’alerte qu’il faut prendre au sérieux.
Sa nouvelle stratégie de communication est pertinente car subir les médias n’est pas une bonne option. L’Arabie Saoudite a tardé à réagir dans « l’affaire Khashoggi » et cela lui a causé beaucoup de torts.
Mais, mieux vaut tard que jamais : le discours de MBS ne dédouane ni son pays, ni lui-même. Il situe les responsabilités et appelle un chat un chat.