Le sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la crise politique qui déchire la Guinée-Bissau depuis trois ans a permis de trouver un consensus pour la nomination d’un nouveau premier ministre en la personne de Aristides Gomes.
Ce dernier est sociologue de formation, diplômé de sciences politiques de l’université Paris VIII. Il est âgé de 63 ans. Il a déjà eu à assumer des responsabilités gouvernementales dans le pays. Le décret de nomination sera signé lundi.
À cette décision majeure, il faut ajouter celles concernant les élections législatives fixées au 18 novembre de cette année. Ce scrutin aurait dû avoir lieu au mois de mai. L’Assemblée nationale sera rouverte le 19 avril.
Ainsi le sommet de la CEDEAO espère rétablir les conditions minimales pour apaiser la tension et ramener la paix sociale et politique dans le pays.
La feuille de route adoptée par 11 chefs d’État présents à Lomé sera suivie de manière rigoureuse. Et les sanctions déjà prises et appliquées ne vont être levées qu’au fur et à mesure qu’elle est mise en œuvre.
Les président du Ghana, Nana Akufo-Addo et de Guinée-Conakry, Alpha Condé sont nommés comme médiateurs officiels de la CEDEAO.
Cette fois-ci les mesures prises semblent cohérentes et précises pour remettre la Guinée-Bissau sur les rails de la paix civile et de la démocratie. Mais il faudra attendre la composition du nouveau gouvernement pour voir si oui ou non, le président Vaz respecte totalement les engagements pris devant ses pairs.