L’ancien Premier ministre sénégalais M. Idrissa Seck.

À quelques encablures de la présidentielle de 2019, le Président du parti Rewmi, M. Idrissa Seck semble poursuivre deux lièvres à la fois : Séduire un électorat quelque peu déçu et méfiant et lever des fonds via des circuits douteux et nébuleux. L’opération de charme à l’endroit des bailleurs de fonds juifs, aurait déjà mal tourné, suite au tollé général, soulevé au pays de la Téranga (hospitalité) par une sortie d’Idrissa Seck défendant les thèses sionistes  à propos de la différence entre Makkah et Bakkah, des origines du prophète Ibrahim (Psl), de la cause palestinienne, etc. Avant que cette clameur ne s’estompe, Idy traverse l’Afrique Subsaharienne en quête de sous auprès d’un dictateur avéré d’Afrique de l’Est. Ce faisant,  le néo falasha n’a-t-il pas définitivement compromis sa  carrière politique ?Lors de la présidentielle de 2007, M. Idrissa Seck faisait partie des grands favoris à côté du président sortant, Me Abdoulaye Wade, qui l’avait congédié de la primature en avril 2004, avant de l’envoyer en prison, quelques mois après l’avoir accusé de détournement de fonds publics, alloués aux chantiers de la région de Thiès.

Sorti de prison, Idy réussit sa victimisation auprès de l’opinion nationale et reconquit vite sa place  parmi les ténors de l’opposition. Il rallie la Coalition Jamm-Ji où il retrouvait le Ps, la Ld/Mpt, etc. Pressé d’occuper le trône présidentiel, Idy tourne le dos à la dite coalition, pour aller répondre à un clin d’œil de son ex mentor, M. Wade qui n’a pas manqué de le rouler dans la farine, avant de le renvoyer paître dans les prairies d’une opposition, dont il avait déjà perdu la confiance.

En dépit de ce jeu de yoyo, Idy sort 2ème de la présidentielle de 2007 avec un score de 14,9% des suffrages exprimés (plus de 500.000 voix), ratant de peu ce que l’actuel président, Macky Sall a réussi en 2012, c’est-à-dire, envoyer le président sortant, Me Abdoulaye Wade  au second tour et le battre par le jeu des alliances populaires. À cause de son double jeu, le néo falasha tombait ainsi dans son propre piège.

En 2012, Idy se présente sous le label prétentieux de : Idy-4 président, traduisez : Idy 4ème président, voulant ainsi succéder à Me Wade, 3ème président du Sénégal, après Léopold Sedar Senghor et Abdou Diouf.

À la fin du 1er tour, Idy se retrouve à la 5ème place, derrière Me Abdoulaye Wade, président sortant, Macky Sall, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng ! Le contrat de confiance qui le liait au peuple venait d’être rompu.

De plus de 500.000 voix en 2007, celui qui se disait 4ème président, dégringole jusqu’à un peu plus de 212.000 voix, lors de la présidentielle de 2012.

Obsédé par le pouvoir, Idy se repositionne tout de même pour la présidentielle de 2019. Fauché comme un rat d’église, il n’hésitera pas à pactiser avec le diable. Il cautionne publiquement une thèse sioniste sur la qibla des musulmans (direction lors de la prière). Mal lui en prit.

Sévèrement condamné par les dignitaires religieux du Sénégal, Idy n’a pas échappé non plus, à la sanction véhémente de l’OCI (Organisation pour la Coopération islamique), l’Isesco et la célèbre Université d’Al Azhar. Il est presque voué aux gémonies.

Après cette gaffe gravissime, Idy franchit le Rubicon en allant chercher des appuis financiers auprès du dictateur de Kampala, le président inamovible, Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda, par l’entremise d’un repris de justice, trafiquant notoire de devises, le prétendu marabout sénégalais Abdou Mangane, celui-là même qui a eu maille à partir avec l’ancien Président Wade pour escroquerie portant sur des milliards de nos francs.

Rappelons que, c’est l’ex-ministre de Wade, Mme Ngoné Ndoye, l’actuel bras droit du présumé candidat Aguibou Soumaré qui aurait servi d’intermédiaire entre Wade et Abdou Mangane.

En pactisant avec Museveni, Idrissa Seck semble avoir brûlé sa dernière carte et compromis définitivement, ses chances de devenir un jour, président de la République du Sénégal.

C’est d’autant plus amer que cette pilule tombe dans la bouche de quelqu’un qui avait eu le cran d’écrire sur son site internet www.idrissaseck.com ce curieux message : « Born to be President » (Né pour être Président).