Les États-Unis viennent d’annoncer la réouverture d’une ambassade dans la capitale somalienne Mogadiscio. Une réouverture qui intervient 28 ans après l’avoir fermée lorsque le pays a plongé dans la guerre civile.
Pour les observateurs, la réouverture de l’ambassade US « illustre l’engagement accru des États-Unis dans ce pays de la Corne de l’Afrique ». Washington avait fermé son ambassade en pleine guerre civile, lors du renversement de l’autocrate Siad Barré en 1991.
« Aujourd’hui, nous réaffirmons les relations entre le peuple américain et le peuple somalien, et entre nos deux nations », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Somalie, Donald Yamamoto, dans un communiqué, relayé par l’AFP.
Les États-Unis avaient rétabli en décembre 2018 une « présence diplomatique permanent » à Mogadiscio, alors que la mission diplomatique américaine pour la Somalie était jusqu’alors rattachée à l’ambassade des États-Unis à Nairobi, au Kenya voisin.
La Somalie est plongée dans le chaos depuis 1991, et doit notamment faire face depuis 2007 aux insurgés islamistes radicaux Shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui mènent de nombreux attentats contre des cibles civiles et militaires.
Lundi, ces insurgés ont attaqué un camp militaire utilisé comme site de lancement pour les drones américains, ainsi qu’un convoi de l’Union européenne à Mogadiscio. Les États-Unis soutiennent la lutte contre les Shebab, menée par le gouvernement fédéral somalien et par la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), présente dans le pays depuis 2007.
Les frappes américaines en Somalie se sont intensifiées depuis avril 2017, lorsque le président Donald Trump a qualifié le sud de la Somalie de « zone d’hostilités actives ».