L’opposition congolaise monte au créneau pour fustiger les « machines à voter ». Le mouvement pro-démocratie congolais Lutte pour le changement (Lucha) a appelé mardi à des marches le 3 septembre prochain. Objectif : exiger l’abandon de ces machines lors des élections du 23 décembre en République démocratique du Congo.
Le mouvement exige également la mise en œuvre des recommandations du rapport d’audit de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a annoncé ce mouvement de jeunes indignés au cours de conférences tenues dans plusieurs villes du pays.
En mai, l’OIF avait identifié plusieurs millions d’électeurs sans empreintes digitales sur le fichier électoral, qui recense quelque 40 millions d’électeurs au total.
L’opposition qualifie de « machines à tricher » les machines de fabrication sud-coréenne, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote.
Rappelons que le président Kabila a désigné, le 8 août dernier, son ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire permanent du parti présidentiel (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de la majorité à la présidentielle.
Selon l’AFP trois marches organisées par un collectif catholique contre le pouvoir depuis fin décembre ont été violemment réprimées, faisant 15 morts. La Constitution interdisait à M. Kabila de se représenter après deux mandats. Les élections ont déjà été reportées deux fois, fin 2016 et fin 2017.
Il y a deux semaines, la Commission électorale du RDC pour les présidentielles 2018 avait annoncé que vingt-trois candidats, dont une seule femme, ont déposé leurs dossiers pour succéder au président Joseph Kabila lors du prochain scrutin présidentiel.