Andry Rajoelina signe son retour sur la Grande Île, en remportant les élections présidentielles.

C’est officiel : Rajeolina a été déclaré vainqueur de la présidentielle malgache par la CENI (commission électorale nationale indépendante) avec plus de 55% des voix. Il bat ainsi Marc Ravalomanana à plate couture.

Ce dernier conteste les résultats et pourrait introduire des recours. Mais les observateurs nationaux et internationaux estiment que les incidents constatés sont mineurs et ne remettent pas en cause la sincérité du scrutin.

Ravalomanana devrait donc accepter sa défaite et sortir de l’épreuve avec dignité. Son score est respectable et témoigne d’une véritable représentativité populaire. Celle-ci fait de lui un homme politique de premier plan à Madagascar qui pourrait rebondir lors des prochains scrutins. À condition qu’il sache raison gardée et évite de tomber dans la surenchère verbale, et, encore moins dans des dérives violentes.

On peut comprendre sa frustration et sa déception mais VOX POPULI VOX DEI.
AC vous avait déjà annoncé le vainqueur dès les premières tendances. Pour nous donc, il s’agit d’une confirmation.

Une première évaluation du scrutin permet d’affirmer l’existence d’une bipolarisation entre les partisans de Rajeolina et ceux de Ravalomanana. Les autres candidats ont joué les faire-valoir, y compris le président sortant qui n’a pas pu rassembler un dixième des suffrages exprimés.

C’est une cruelle désillusion pour lui, victime de ses propres atermoiements et des divisions politiques que son attitude a suscitée. Il a longtemps fait durer le suspense sur sa candidature et a fini par se lancer. Mauvais jugement !

Une autre constatation a trait aux conditions d’organisation des élections qui ont été globalement positives. La démocratie malgache a franchi un pas qu’il faut saluer après les évènements sanglants de 2009. Pour le moment un satisfecit peut être décerné à la CENI.

Mais Ravalomanana pourrait avoir le dernier mot pour calmer le jeu ou réveiller les vieux démons de la discorde.