Le président guinéen, Alpha Condé, maintient sa volonté de briguer un nouveau mandat présidentiel.

Le président Alpha Condé s’est forgé une cécité de circonstance pour ne pas voir la réalité des émeutes populaires et de la répression sanglante qui vient de faire 9 morts dans le pays.

Il affirme, contre tout bon sens et des faits constatés sur le terrain par tous les observateurs, témoins oculaires, qu’« il n’y a eu des manifestations que dans deux quartiers de la capitale, Conakry : Bambeto et Cosa, et dans la ville de Mamou, en province ».

Dans ce dernier, il accuse les populations d’avoir « tué un gendarme ». Il décerne un satisfecit aux forces de l’ordre « qui ne tuent personne ». Les morts recensées, pour Alpha le « non-voyant » n’existeraient pas.

D’ailleurs, affirme-t-il : « les images diffusées sur les réseaux sociaux sont des fake news et ont été filmées à Haïti et au Mozambique ». Les seuls responsables des crimes sont…les populations qui cherchent à empêcher la Guinée de « bouger » et de faire « fuir les investisseurs ».

Ces déclarations ahurissantes, Condé les a faites à Boffa où il s’était rendu pour donner des pirogues motorisées aux pêcheurs. Il a martelé, dans son discours qu’il « resterait à la tête de la Guinée tant que Dieu le voudra ». Condé a mis bas le masque. Il n’est pas question, pour lui, de respecter la limitation des deux mandats. Donc, il va agir, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine pour imposer « sa réforme constitutionnelle ».

Le temps presse et il est dans l’obligation de passer en force. Même s’il faut marcher sur des cadavres ! En vérité cela n’a jamais gêné Condé qui caresse dans le sens du poil gendarmes et policiers pour les pousser à faire la sale besogne répressive.

Nous l’avons déjà dit, à maintes reprises dans ces colonnes, Condé ne reculera que contraint et forcé. L’opposition a raison de poursuivre les manifestations et la communauté internationale doit agir pour mettre fin au carnage.

Seuls les pays occidentaux, France et USA, en tête, ont les moyens de peser efficacement pour stopper la folie furieuse d’un opposant devenu un drogué de pouvoir. Les pays africains n’ont pas les moyens politiques et économiques pour faire entendre raison à un homme autoritaire et borné.

À Boffa (ville située à 150 kms de Conakry), Alpha Condé a montré son vrai visage. Personne ne peut plus l’absoudre en prenant pour argent comptant ses fables qui feraient sourire si elles n’avaient pas pour but de cacher des crimes de sang.

Il est encore temps d’arrêter le massacre en Guinée et de délivrer le pays des griffes d’un apprenti dictateur. Le peuple va continuer son combat et ni les délires de Condé, ni la férocité de ses sbires, ne le feront reculer. L’avenir de tout un pays et de sa jeunesse est en jeu. La Guinée est à un nouveau tournant historique. Elle ne doit pas le rater.