Les chefs d’Etat membres de la CEDEAO se sont réunis en visioconférence, ce jour et ont décidé de suspendre le Burkina des instances de l’organisation. Aucune sanction n’est prise, pour le moment.
Certainement en attendant des missions qui seront dépêchées à Ouagadougou pour écouter les militaires qui viennent de s’emparer du pouvoir.
Une délégation de ministres des Affaires étrangères et d’officiers sera bientôt sur place. Il est aussi prévu une autre rencontre au sommet jeudi, pour se pencher sur le cas burkinabè.
On peut comprendre pourquoi la CEDEAO évite vitesse et précipitation, pour agir en toute connaissance de cause. `
En vérité, il en a toujours été ainsi car la suspension est automatique, en cas de coup d’Etat et les sanctions ne sont prises qu’après analyse de la situation sur place et du contexte politique du pays.
Toutefois, les sanctions vont certainement tomber car les putschs sont inacceptables et exigent une réaction ferme et de la CEDEAO et de l’UA. Toujours !
Il s’y ajoute que les contagions de coups d’Etat commencent à susciter beaucoup d’inquiétude dans une zone ciblée par les terroristes,où le populisme militaire n’annonce rien de bon.
Si ces militaires illégitimes étaient capables de résoudre les problèmes des populations, cela se saurait.
Le Mali et le Burkina ont subi nombre de dictatures militaires qui les ont enfoncé dans le retard économique et la paupérisation.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
La manipulation des populations et les menaces expliquent les mobilisations factices dans ces deux pays qui sont parmi les plus pauvres du continent.
Il urge donc de dénoncer ce nouveau putsch que rien ne justifie et/ou ne légitime.