Le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est prononcé pour la première fois samedi sur l’affaire Guillaume Soro. Le président a assuré que la « loi sera appliquée ».
Le président Alassane Ouattara a mis en garde samedi contre toute tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, allusion à l’affaire Guillaume Soro et avertissement à tous les candidats à la présidentielle de 2020. Ouattara s’exprimait en marge d’un point de presse avec son homologue équato-guinéen.
« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire. Le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas », a lancé le président ivoirien, cité par RFI. « Nul n’est au-dessus de la loi. Aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institution, le président de la République que tous les autres », a-t-il ajouté.
« Les députés ne sont pas au-dessus de la loi. Ils ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi », a souligné le président ivoirien
Soro dit vouloir « organiser la résistance » depuis Paris
Rappelons que l’ex-président de l’Assemblée nationale, toujours député, et ex-Premier ministre a finalement renoncé à rentrer en Côte d’Ivoire le 23 décembre après six mois d’absence à l’étranger.
La justice ivoirienne a émis un « mandat d’arrêt international » contre lui, alors même que son avion faisait demi-tour vers l’Europe, pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État ». Guillaume Soro a démenti ces accusations, se disant victime d’une « manipulation, comme Lula au Brésil » destinée à l’écarter de la course à la présidence.
L’ex-chef de la rébellion ivoirienne et candidat à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro, a promis dimanche d’ « organiser la résistance » au président Alassane Ouattara depuis Paris après son retour avorté en Côte d’Ivoire.
« Je suis et reste candidat à la présidence de la République. Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l’a fait depuis Londres », a-t-il déclaré dans une interview à l’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche (JDD).