La coalition qui gouverne en Ethiopie se cherche un nouveau premier ministre depuis la démission surprise d’Hailemariam Desalegn le 15 février. Pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 1991, personne ne sait jusqu’à maintenant qui sera choisi.
Pour le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, agité depuis trois ans par des manifestations anti-gouvernementales et des violences ethniques, il s’agit d’un saut dans l’inconnu. Tant la démission de Hailemariam étalée des divisions au sein du front démocratique révolutionnaire des peuples ethniques.
Selon des analystes et diplomates interrogés par l’AFP, le régime des plus opaques, est fragilisé, et la course à la succession de Hailemariam est extrêmement disputée. « Nous sommes en terrain vraiment inconnu et tout peut arriver » confie à l’AFP un analyste politique travaillant pour une ambassade occidentale à Addis-Abeba.
Ces tensions tiennent aux ambitions des quatre partis, constitués sur une base régionale et ethnique, qui forment l’EPRDF, et à leur vision différente sur la manière de gouverner l’Ethiopie.