À Gaza, les massacres ont lieux dans l’impunité

Seize Palestiniens ont été tués et des centaines d’autres blessés vendredi par l’armée israélienne le long de la frontière avec la bande de Gaza. Ouvrant le feu sur les participants à un mouvement de protestation soutenu par le Hamas, et qui doit durer des semaines pour exiger le “droit au retour” des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus imposé à Gaza par Israël, l’armée israélienne semble agir dans l’impunité la plus totale.

« La majorité des victimes ont été atteintes par balles, mais les soldats ont également utilisé des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes ». C’est ce qu’ont rapporté les témoignes du carnage du vendredi opéré par l’armée israélienne dans la bande de Gaza et qui causé la morts de seize palestiniens dont un âgé de 16 ans seulement. Bloquant tout projet de condamnation de l’action des autorités israéliennes au niveau de l’ONU, les Etats-Unis garantissent une protection internationale à l’État hébreux.

La Turquie et le Maroc condamnent

Suite à ces événements tragiques, le président turc Recep Tayyip Erdogan a été l’un des premiers à réagir officiellement. Condamnant, samedi, les affrontements qui ont fait 16 morts du côté palestinien, le responsable a accusé Israël d’avoir commis une « attaque inhumaine ». Dans une discours télévisé, Erdogan a assuré avoir demandé au président américain lors d’un entretien téléphonique si son pays n’allait pas intervenir pour mettre fin à cette situation.

De son côté et en sa qualité de présidant du Comité Al Qods, le Maroc a condamné avec force les tirs hier des forces d’occupation israéliennes contre des Palestiniens désarmés qui participaient à des manifestations pacifiques à l’occasion du 42e anniversaire de la Journée de la terre, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI). Dans ce sens, le Royaume a dénoncé « le recours par les forces d’occupation israéliennes à la force excessive faisant fi du caractère pacifique des manifestations ».

Une protection américaine

Au nom des pays arabes membres du Conseil de sécurité, le Koweit a présenté, samedi, un projet de déclaration appelant à une « enquête indépendante et transparente » sur les violences, et faisait part d’une »profonde inquiétude quant à la situation à la frontière » entre Gaza et Israël. Mais c’était sans compter sur le soutien américain. En effet, les Etats-Unis ont bloqué le projet de déclaration du Conseil de sécurité des Nations-Unies, selon plusieurs agences de presse. Faisant part de leurs objections face à ce texte les américains ont affirmé qu’ils ne le soutiendraient pas. Appelant toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire, le projet arabe ne verra donc pas le jour précisent plusieurs sources.

Du coté, Onusien, le Secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres, s’est déclaré « profondément préoccuper » par ces affrontements et a appelé à « une enquête indépendante et transparente sur ces incidents ».