Les violences intercommunautaires rattrapent le Burkina. Au moins quarante-six civils ont été tués entre mardi et mercredi dans des affrontements intercommunautaires consécutifs à une attaque terroriste à Yirgou, un village de la commune de Barsalogo, dans le centre-nord du pays.
Selon un porte-parole du gouvernement, des terroristes ont tués sept personnes dont le chef de village, avant de prendre la fuite. La poursuite des terroristes par les populations a eu pour conséquence des exactions et des pertes en vies humaines au sein de la communauté peule dans différentes localités de cette région.
Le bilan provisoire de ces événements 46 personnes tuées. Cette attaque suivie de représailles le jour de l’an, contre la communauté peule soupçonnée par la communauté Mossi – dont le chef a été abattu – d’être en intelligence avec les terroristes.
Les Mossis constituent l’ethnie majoritaire au Burkina. Ils dénoncent l’assimilation des Peuls, éleveurs nomades présents dans toute l’Afrique de l’Ouest, aux groupes terroristes de la région, qu’ont rejoint certains membres de leur communauté.
Lundi, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a décrété l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays, pour contrer la menace terroriste des islamistes armés.
Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord concentrées dans le nord du pays, elles se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin.
Les attaques attribuées notamment aux groupes terroristes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont fait plus de 270 morts depuis 2015. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.