Un total de 22 détenus du mouvement de protestation qui a agité en 2016-2017 le Rif (nord du Maroc), ont mis fin, vendredi, à leur grève de la faim entamée mercredi. Ils ont décidé d’y mettre fin après « les promesses de l’Administration pénitentiaire de satisfaire leurs demandes ».
Les 22 détenus emprisonnés à Casablanca avaient cessé de s’alimenter après une « fouille humiliante de certains de leurs proches venus leur rendre visite », selon leur avocate Bouchra Rouissi, citée par l’AFP.
L’Administration pénitentiaire a confirmé vendredi la fin de la grève, tout en assurant que la fouille avait été faite « dans le respect de la loi ».
Pour rappel, le mouvement de protestation qui avait agité la région du Rif en 2016 a été déclenchée par la mort d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordure en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise, de l’espadon interdit à la pêche, en octobre 2016.
Quelque 53 membres du Hirak, nom donné localement au mouvement, ont été condamnés en juin dernier à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison, notamment pour “complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État”.
Selon les autorités marocaines, la protestation a fait plus de 600 blessés parmi les forces de l’ordre et engendré sept millions de dirhams (640.000 euros) de dégâts.