À la veille du sommet du G5 Sahel à Ouagadougou, une nouvelle attaque terroriste meurtrière a frappé le Burkina Faso, entraînant une importante riposte de l’armée.
L’attaque terroriste a eu lieu lundi dans le nord du Burkina à Kain, une localité située dans la province du Yatenta, frontalière du Mali. Il s’agit d’une des plus graves enregistrées dans le pays, qui subit une explosion de violence depuis plusieurs semaines.
14 victimes civiles ont trouvé la mort suite à cette attaque terroriste. En riposte, l’armée a mené dans la journée des raids terrestres et aériens dans trois provinces du nord, au cours desquels elle affirme avoir tué 146 terroristes. « Un bilan extrêmement élevé », écrit l’AFP qui dit ne pas avoir pu confirmer de source indépendante.
L’armée burkinabé affirme aussi n’avoir eu déplorer que des « blessés légers » mais « aucune perte en vie humaine », lors de ces opérations de riposte, ajoutant que « les opérations de sécurisation desdits départements se poursuivent ».
L’attaque de Kain intervient à la veille du sommet des chefs d’État du G5 Sahel qui doit se tenir mardi à Ouagadougou. Les cinq pays sahéliens de ce groupe, Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso, ont monté une force militaire conjointe pour tenter d’endiguer les attaques des groupes terroristes dans toute la région.
Les civils comme les forces de l’ordre paient depuis 2015 un lourd tribut dans les attaques terroristes. Cette dernière attaque porte à près de 300 morts le bilan depuis quatre ans. Le 27 janvier, dix civils avaient péri dans une attaque contre le village de Sikiré, dans le nord du Burkina Faso. Le 10 janvier, douze civils avaient été tués dans un autre village du Nord, Gasseliki.
Mais les attaques touchent aussi depuis l’an dernier l’Est et, dans une moindre mesure, l’Ouest du pays. Quant à Ouagadougou, la capitale, elle a été frappée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts. La dernière attaque, en mars 2018, avait dévasté l’état-major général des armées, en plein centre-ville.