Les présidents Macky Sall et Adama Barrow coupant le ruban inaugural du “pont de la Sénégambie”.

L’inauguration du pont de la Sénégambie (Senegambia Bridge) est un événement historique qui a été célébré hier par les présidents Macky Sall et Adama Barrow au cours d’une cérémonie qui a duré plusieurs heures.

Cet ouvrage de 1000 mètres de long environ et 12 mètres de large permet de désenclaver la Casamance (la partie sud du Sénégal) et facilite la circulation routière sous-régionale vers des pays comme la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry. Pour les hommes comme pour les marchandises !

Il va booster l’économie de toute la Sénégambie, en renforçant l’intégration économique au sein de l’espace CEDEAO. Cette réalisation historique n’aura été possible que parce que la Gambie s’est débarrassée du dictateur sanguinaire Yahya Jammeh qui a longtemps empêché la mise en œuvre de ce projet qui rapproche deux pays frères, séparés par les colons français et anglais de manière scandaleuse.

Gambiens et sénégalais sont un même peuple qui vivent dans deux États souverains. Le pont sur la Gambie est sous souveraineté gambienne. Les revenus qu’il va générer sont divisés en trois parties au bénéfice de la Gambie, pour le remboursement du prêt de 75 millions de dollars (qui a permis de le construire) et, enfin pour la maintenance de l’ouvrage.

Cependant une concertation entre les deux États est prévue pour fixer les montants des tarifs de péage. Tout se passe donc dans le respect de la légalité juridique et dans un esprit de coopération fraternelle. Et dans le respect mutuel !

Les présidents Barrow et Sall ont bien compris le moment historique qu’ils viennent de vivre ensemble et dont ont rêvé, pendant des décennies leurs compatriotes. Ce pont est à mettre à l’actif de l’un et de l’autre.

Pour le président Macky Sall, ce chef d’œuvre architectural et technique est un joyau de plus qui embellit un chapelet de réalisations spectaculaires comme l’autoroute Ila Touba, le Dakar Arena de Diamniadio, l’arène national de lutte, les sphères ministérielles, le TER (train express régional) etc. Le bilan du septennat, en termes de réalisations infrastructurelles est hors norme. Il est fabuleux.

Il se conjugue au vu, au su et au toucher, notamment à Diamniadio, mais aussi à Touba et sur le fleuve Gambie qu’enjambe désormais le pont de tous les espoirs, celui de la fraternité entre les peuples de la Sénégambie.

On comprend que les opposants du président sénégalais évitent soigneusement de parler du bilan de leur adversaire politique. Bizarre ! Mais on ne peut nier l’évidence, encore moins la faire disparaître par magie.

Ce bilan est comme le nez au milieu du visage, un nez comme celui du personnage de Rostand, visible et même « encombrant » pour les opposants qui sont dans l’embarras.