Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé mercredi un accord de paix lors d’un sommet régional à Addis-Abeba. Il s’agit d’une nouvelle tentative pour mettre un terme à une guerre civile dévastatrice qui ensanglante le pays depuis près de cinq ans.
Lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix, les deux hommes se sont serrés la main devant des délégués et les chefs d’État de l’Ouganda et du Soudan, et en présence du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
L’accord a été négocié pendant des semaines entre les différents belligérants lors de discussions à Khartoum, au Soudan voisin. Il doit mettre fin à la guerre civile ensanglantant le Soudan du Sud depuis cinq ans.
La signature de l’accord a eu lieu à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, lors d’un sommet réunissant des dirigeants d’Afrique de l’Est. L’accord est le fruit d’un long processus lancé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui regroupe huit pays dont le Soudan. L’IGAD a lancé la dernière initiative en date censée mettre fin au conflit sud-soudanais.
Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis 2011, s’est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand le président Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire majeure.
Salva Kiir et Riek Machar ont déjà signé plusieurs autres accords, dont un cessez-le-feu permanent et un texte prévoyant le partage du pouvoir. Ils prévoient entre autres le retour de Riek Machar, exilé depuis août 2016, pour occuper le poste de premier vice-président dans un gouvernement d’union nationale. Plusieurs accords de paix ont auparavant été signés entre ces deux dirigeants mais aucun n’a tenu dans la durée.