La Cour constitutionnelle du Gabon a ajouté un alinéa à l’article 13 de la Constitution pour « combler une lacune concernant l’indisponibilité temporaire du président ».
Et dans ce cas de figure le vice-président est autorisé à expédier les affaires courantes et de présider les conseils des ministres.
Cette manœuvre permet d’éviter « la vacance » du pouvoir et certainement la prestation de serment de Mme Lucie Aubusson comme « présidente intérimaire ». Il s’y ajoute que la durée de l’indisponibilité n’est pas précisée ; ce qui ouvre la voie à une interprétation « large ».
Pour voir venir et espérer un changement de situation du « malade » hospitalisé à Riyad. Dans l’immédiat, Mme Aubusson serait écartée ce qui soulage le clan Bongo car elle (Mme Aubusson) est la belle mère du fils de Jean Ping, « président autoproclamé » et opposant irréductible de Ali Bongo.
Les choses ne sont donc pas simples et les acteurs politiques de ce feuilleton jouent gros. Mais le temps est compté pour tout le monde. Après trois mois d’incapacité à exercer le pouvoir, la vacance doit être déclarée et la présidente du sénat installée comme président intérimaire.
Toutefois, avec la trouvaille du nouvel alinéa sur « l’indisponibilité temporaire du président » le Gabon entre dans une nouvelle ère politique en clair-obscur. Continuer à tenir les rênes du pouvoir en l’absence prolongée de Ali Bongo va nécessiter des trésors d’imagination aux constitutionnalistes pro-régime PDG pour adapter le « Texte fondamental ».
Un premier coup de maître vient d’être réussi. Il en faudra d’autres très certainement si les choses restent en l’état.