Une semaine après les inondations en Libye, le bilan humain reste incertain. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a rapporté, dimanche 17 septembre, qu’au moins 11.300 personnes étaient mortes et 10.100 restaient portées disparues dans la seule ville de Derna, dans l’Est du pays.
« Les inondations ont par ailleurs fait au moins 170 morts dans d’autres endroits de l’Est de la Libye », a ajouté l’Ocha. Cependant, le Croissant-Rouge libyen, à qui l’Ocha a attribué ce bilan, a démenti ces chiffres.
« Nous nous étonnons de voir notre nom mêlé à ces chiffres. Ils ajoutent à la confusion, à la détresse des familles des disparus », a déclaré à l’AFP depuis Benghazi, le porte-parole du Croissant-Rouge libyen, Taoufik Chokri.
Face à la catastrophe, la mobilisation internationale reste forte. Le ballet des avions d’aide se poursuit à l’aéroport de Benina de Benghazi, la grande ville de l’Est, où des équipes de secours et d’assistance d’organisations internationales et de plusieurs pays continuent d’affluer.
Par ailleurs, quatre membres d’une équipe de secours grecque ont été tués et 15 autres blessés, dont sept « en état critique », dans un « horrible accident » de la route, selon le ministre de la Santé. L’état-major de l’armée grecque a donné, dimanche, soir un bilan légèrement différent dans un communiqué : trois morts et deux disparus.
L’accident s’est produit quand le véhicule de l’équipe grecque, qui était sur la route de Benghazi à Derna, à 300 km à l’Est, est entré en collision avec une voiture transportant une famille libyenne, dont trois de ses membres ont été tués et deux autres grièvement blessés, a ajouté le ministre.
La tempête Daniel, qui a frappé, dans la nuit du 10 ou 11 septembre, Derna, une ville de 100.000 habitants, a entraîné la rupture de deux barrages en amont provoquant une crue de l’ampleur d’un tsunami le long de l’oued qui traverse la cité. Elle a tout emporté sur son passage.
Le ministre de la Santé de l’administration de l’Est de la Libye, Othman Abdeljalil, avait fait état, samedi soir, d’un bilan de 3 252 morts. Dans un communiqué publié plus tôt, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait pour sa part affirmé que les corps de 3 958 personnes avaient été retrouvés et identifiés, et que « plus de 9 000 personnes » étaient toujours portées disparues.