Président en exercice de la CMA, Coordination des Mouvements de l’Azawad et un des principaux chef des ex-rebelles du nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidatti


Un des principaux chef
s des ex-rebelles du Nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidati, président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a été assassiné par balles mardi matin à Bamako.

« Nous venons de perdre notre président Sidi Brahim OuldSidatt (pour Sidati) assassiné ce matin à Bamako », a dit sur les réseaux sociaux Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, alliance composée essentiellement d’anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le Nord à partir de 2012 avant de signer un accord de paix en 2015.

Sidi Brahim Ould Sidati, âgé d’une soixantaine d’années, avait signé au nom de la CMA cet accord avec le gouvernement malien et une coalition de groupes armés alliée à ce gouvernement, la Plateforme, pour restaurer la paix, souligne l’AFP. L’application de cet accord est considérée comme capitale pour sortir le Mali de la crise dans laquelle il s’enfonce, mais se fait toujours attendre.

Les terroristes qui avaient initialement fait alliance avec les indépendantistes dans le Nord en 2012 se sont ensuite retournés contre eux. Ils ont depuis étendu leurs agissements au centre du pays, au Burkina Faso et au Niger voisins.

Depuis 2012, le Mali est en proie à une tourmente multiforme, sécuritaire, mais aussi politique et sociale. Le conflit a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises.

Assassinat politique ?

On ignore cependant si l’assassinat de Sidi Brahim Ould Sidatia une motivation politique.

« Mon oncle a été victime ce matin d’un assassinat à son domicile. On a tiré sur lui. On l’a amené dans une clinique, mais il n’a pas survécu », a dit l’un de ses neveux, cité par l’AFP.

Le Premier ministre de transition, Moctar Ouane, a indiqué sur les réseaux sociaux que le crime avait été perpétré par « deuxindividus armés non identifiés ». Il a exprimé sa « stupeur » devant un « acte abominable » perpétré alors qu’il devait le recevoir le jour même pour des discussions sur les réformes à conduire.

La mort de Sidi Brahim Ould Sidati survient dans un contexte politique incertain. Des autorités de transition mises en place par les officiers qui ont renversé le gouvernement civil en août 2020, sont censées préparer dans les prochains mois des élections qui ramèneront les civils au pouvoir.