La coalition au pouvoir, qui regroupe le parti du président Ouattara et celui de son allié Henri Konan Bédié, traverse une crise depuis quelques semaines. La présidence ivoirienne a annoncé, mercredi 4 juillet, un remaniement du gouvernement, sur fond de crise politique dans la coalition au pouvoir, deux ans avant l’élection présidentielle.
Alassane Ouattara avait annoncé qu’il remanierait le gouvernement fin juin-début juillet, ouvrant depuis la voie aux rumeurs et conjectures. Hier, le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi, a annoncé que le président ivoirien avait signé deux décrets : d’une part, il dissout le gouvernement nommé il y a dix-huit mois, de l’autre, il reconduit aussitôt son fidèle lieutenant Amadou Gon Coulibaly au poste de Premier ministre.
Le texte précise que la nouvelle équipe sera constituée de membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de la société civile.
Cette mutation intervient alors que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a décidé, lors d’un bureau politique mouvementé, le 17 juin, de repousser son adhésion au parti unifié après la présidentielle. Il réclame auparavant l’alternance, c’est-à-dire que le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) se range derrière un candidat du PDCI en 2020, comme le parti de Félix Houphouët-Boigny l’avait fait pour Alassane Ouattara en 2015. Une exigence qui, pour l’instant, est rejetée au sein du parti présidentiel.